L’ONG GRAS a lancé, samedi dernier, la première édition du festival culturel de paix et de cohésion sociale sur l’esplanade de la place Ganna Hôtel à Grand-Popo. À travers le festival NONVISSI, cette initiative met en compétition les groupes de Gardiens de nuit (Zamgbétô) du Bénin et du Togo pour promouvoir le vivre-ensemble.
Cet événement d’envergure a rassemblé plusieurs troupes de Zamgbétô venues du Togo – des communes des préfectures du Lac 1 et du Lac 2 – ainsi que de la commune béninoise de Grand-Popo. Le Directeur exécutif de GRAS ONG, Monsieur Zachari RAMANOU, s’est dit très satisfait du lancement et a remercié les partenaires techniques et financiers, ainsi que les présidents des deux pays frères, pour l’accord ayant permis la signature de la convention du projet.
Dénommé NONVISSI et organisé par GRAS ONG, ce festival est financé par l’OCT-SBT, l’UEMOA et la Coopération Suisse. Il s’inscrit dans le cadre du projet culturel « Paix et Cohésion Sociale » (COSO), qui vise à fédérer les couvents de savoir endogène du Togo et du Bénin autour de la promotion de la paix et du vivre-ensemble.
Après les mots de bienvenue de Monsieur Raymond HOUNKPATION, Premier Adjoint au Maire représentant le Maire de Grand-Popo, les autorités présentes ont salué l’initiative. Le représentant du préfet du Mono, son Chargé de Mission Monsieur VLAVONOU, et le Directeur départemental du Tourisme, de la Culture et des Arts du Mono/Couffo, Monsieur GNANSOUNOU AKPA Rock, ont respectivement remercié les présidents des deux pays pour leur accord. Ils ont souligné que cet événement, qui réunit les fils de ces deux nations frontalières, a été rendu possible grâce aux efforts de GRAS ONG. Les deux personnalités ont également salué les Présidents Patrice TALON (Bénin) et Faure GNASSINGBÉ (Togo) pour la signature de cette convention essentielle au renforcement des liens entre les deux peuples. « La cohésion sociale entre ces deux communautés est indispensable », ont-ils affirmé, illustrant leur propos par l’exemple de la localité d’Adjrouhoué, où les populations partagent déjà les mêmes écoles et parfois les mêmes centres de santé.
Le Directeur exécutif de l’ONG, Monsieur Zachari RAMANOU, a pour sa part déclaré : « La recherche d’aménagement et d’action sociale pour le développement durable a toute sa place dans ce genre d’activité ». Il a expliqué que le projet vise à renforcer la cohésion sociale, la promotion de la paix, le vivre-ensemble et les liens entre le Bénin et le Togo. « Ce projet vient renforcer le lien de fraternité et de cohésion entre les deux peuples », a-t-il affirmé. Pour concrétiser cette dynamique, les communes de Grand-Popo (Bénin) et celles du Lac 1 et du Lac 2 (Togo) sont désormais unies autour des questions de développement. « Le cachet spécial de ce festival est la promotion des valeurs culturelles Zamgbétô », a-t-il renchéri, concluant que cette première édition est « un signe fort, un signal de brassage pour les deux communautés ».
Monsieur Comlan Boris BAMENOU, Secrétaire Permanent de l’OCT-SBT, est revenu sur les atouts du projet. Il a rappelé que celui-ci concerne, côté béninois, les communes d’Athiémé, Grand-Popo et Lokossa. Au Togo, il inclut les Lacs 1 (Aného), les Lacs 2 (Aklakou), les Lacs 3 (Agbodranfo), le Bas-Mono 1 (Afangnan), le Bas-Mono 2 (Atitongon) et Yoto 3 (Gboto). Il a souligné qu’après une étude exploratoire le long des frontières sud Bénin-Togo – incluant les frontières fluviales, océaniques et terrestres (notamment Agormin-glozoun et Hilla-condji) –, le renforcement des initiatives antérieures s’est avéré une priorité.
À l’issue des compétitions, des enveloppes financières, des trophées et des tableaux d’honneur ont été remis aux meilleurs groupes. Le classement est le suivant :
- AKLAKOU (Togo)
- KPOVIDJI (Bénin)
- GBEKON (Bénin)
- AGBANAKIN (Togo)
Fort de ce succès, la 2ème édition de ce festival s’annonce déjà très dense.
Marturin CODJO /BR -Couffo



