« Dans une démocratie, il est inadmissible d’emprisonner quelqu’un à cause de la pensée qu’il porte. »
Fait marquant de l’actualité politique ces dernières semaines, la rencontre entre le chef de l’État Patrice Talon et son prédécesseur Boni Yayi, actuel leader du parti de l’opposition Les Démocrates, a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Et dans ce contexte, au lendemain de cet entretien, le Père Arnaud Éric Aguénounon, philosophe politique et Directeur de l’Iajp/Co, à l’occasion du symposium annuel de l’IJPS, en a profité pour revenir sur cette rencontre importante dans une interview. Il en a apporté son analyse.
En effet, selon lui, le président Talon a opté pour une démocratie hybride, marquée par la détention de personnalités politiques telles que Joël Aïvo et Réckya Madougou. Il a critiqué cette approche, considérant que mettre des opposants en prison est une erreur politique et un recul démocratique. Pour le Père Aguénounon, le président Talon aurait pu éviter cela tout en préservant le développement du pays.
Concernant l’avenir de la démocratie au Bénin, il suggère la nécessité de décrisper l’atmosphère, mais reconnaît que des compromis sont difficiles à réaliser. Il a également exprimé des inquiétudes quant à la situation des Béninois exilés ou emprisonnés, appelant à panser les blessures et à envisager la réconciliation.
Nel Charbel KOFFI
Ci-dessous l’intégralité de son analyse
