Qu’est-ce qui est resté impossible à Patrice Talon dans ce pays et récemment au président de la république, Patrice Talon ? Rien. Voilà un homme qui a planifié depuis l’exil la conquête du pouvoir d’État et est parvenu malgré la férocité des remparts du président Yayi, à s’offrir le graal.
Puis, il réussit à obtenir la rationalisation des grèves dans la fonction publique. La possibilité d’avoir un parlement à lui seul dans une démocratie. Sans oublier qu’il a brillamment réussi là où son prédécesseur a échoué, en éloignant tous ceux qui pouvaient l’irriter dans sa façon de gérer le pays. Et ne parlons même plus des médias. La période de vache maigre qui gouverne notre quotidien nous a rendus « fréquentables ». Le président Talon est un homme qui adore les défis et ne prospère que quand tout est compliqué. Si un tel homme en arrive à vouloir réviser la constitution du Bénin à deux ans de la fin de son mandat, qui peut lui résister ? Sa rencontre avec son écurie politique, le duo Br-Up Le Renouveau, a révélé toute sa détermination à mettre les lois au goût de ses ambitions pour le Bénin.
S’il lui faut avoir la caution des 28 autres députés de l’opposition pour boucler son projet, qu’est ce qui va l’en empêcher ? Yayi qui ne fait plus l’unanimité dans sa maison ? Ou bien une certaine conviction des députés de LD ? On est au Bénin. Pays par excellence de l’individualisme à outrance où c’est d’abord moi et toujours moi. Rien pour le pays. Dans un pays dans lequel les plus grands noms de la classe politique ont du mal à cerner la notion de Nation et qui ne savent rien du drapeau national, rien n’est impossible.
Déjà que le mot impossible n’est pas dans le vocabulaire de l’actuel président, c’est Boni Yayi qui croit que dans ce contexte, il a encore des députés. Dès que le président Talon va commencer par taper dans le ballon, même à trois dans les 7,32 mètres (lui, Houndété et Atchadé) c’est 26 buts qui seront marqués contre LD et Yayi n’aura qu’à repartir avec une bassine de godasses sur la tête, sa suite claire comme dans un désert.
Aboubakar TAKOU
