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Société

Affaire du violeur libéré contre de l’argent : L’ex-commissaire adjoint de Tokplégbé à la barre

Poursuivi pour abus de fonctions et corruption, l’ancien commissaire adjoint du commissariat de Tokplégbé a comparu, jeudi 6 novembre 2025, devant le tribunal correctionnel de Cotonou. Il est accusé d’avoir libéré un présumé violeur contre la somme de 300 000 FCFA.

Devant la Cour, le policier a livré sa version des faits. Il affirme avoir été alerté, une nuit, d’un cas de viol sur une plage et avoir conduit la victime et le suspect au poste de police, où ils ont passé la nuit. Le lendemain, la victime serait partie se faire soigner, tandis que le présumé violeur restait en garde à vue.

L’origine de la somme en question


Selon le prévenu, une délégation conduite par l’employeur du suspect se serait présentée au commissariat pour proposer de financer les soins de la victime et d’obtenir la libération du mis en cause sous convocation. Le commissaire adjoint reconnaît avoir accepté une somme de 300 000 FCFA, qu’il considère comme un geste pour la prise en charge médicale de la victime.
Il admet ne pas avoir consulté son supérieur hiérarchique avant de libérer le suspect, expliquant qu’il ne voulait pas le déranger. Il aurait alors ordonné au chef de poste de remettre le présumé violeur en liberté, à condition qu’il se présente à toute convocation.

Une fuite qui change tout


Informé plus tard d’une affaire de « viol collectif », le procureur général a demandé des explications au commissariat. Le commissaire principal, ignorant tout du dossier, a contacté son adjoint, qui a alors révélé l’affaire. Sur ordre du parquet, le suspect devait être retrouvé avant 16 heures.
Le commissaire adjoint affirme avoir réussi à le faire revenir, mais le présumé violeur aurait ensuite pris la fuite après avoir obtenu l’autorisation d’aller récupérer un objet à son domicile.

Des manquements pointés du doigt


Le représentant du ministère public s’est emporté à la barre, dénonçant « une grave négligence » et un « mépris de la hiérarchie ». Selon lui, le commissaire adjoint aurait dû informer immédiatement le procureur et maintenir le suspect en détention.
Après plusieurs échanges tendus, la Cour a renvoyé le dossier à janvier 2026 pour les réquisitions du parquet et les plaidoiries de la défense.

Fallone CHABI-BONI

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