
Augmentation unilatérale du prix du pain : Les boulangers défient Talon

Augmentation unilatérale du prix du pain : Les boulangers défient Talon
(Que s’il veut, il peut amener les Rwandais pour fabriquer du pain aux Béninois)
« Pour ce qui est du gouvernement, il est hors de question que le prix au consommateur soit au-delà de 125 FCfa puisqu’il y a une subvention aujourd’hui dans la chaîne de production. La farine de blé étant subventionnée, il faut que le pain reste à 125 FCfa. Cette subvention est encore là. Il n’y a donc pas de raison que le prix du pain passe au-delà de 125 FCfa. » A dit la ministre de l’Industrie et du commerce, Shadiya Alimatou Assouman en réaction à la spéculation en cours autour du prix du pain dans un entretien accordé à Le Matinal. Mieux, elle ne s’est pas empêchée d’ajouter que « le prix du pain reste à 125 FCfa, pas un franc de plus et les équipes du ministère de l’Industrie et du commerce sont déployées au niveau de toutes les villes pour faire respecter ce prix. Il y a un arrêté qui cède le pain au distributeur à 112 FCfa et au consommateur à 125 FCfa. Donc, il n’y a pas plus d’un intermédiaire. »
Malheureusement, cela être comme une chanson car sur le terrain la réalité est tout autre. Le prix du pain au consommateur est au-delà de 125 FCfa. Il est de 150 Fcfa. Et Anselme Aguèmon, président de l’association nationale des promoteurs et exploitants de boulangerie-pâtisserie du Bénin, et ses collègues ne semblent pas vouloir démordre parce que depuis lundi dernier jusqu’à ce jeudi, le pain a été vendu au consommateur à 150 Fcfa sans aucune crainte si bien qu’on se demande ce qu’il en est des équipes du ministère de l’Industrie et du commerce déployées au niveau de toutes les villes pour faire respecter ce prix comme l’a évoqué la ministre Assouman.
Éviter une crise du pain à tout prix !
Ça sent mauvais. Et surtout pour Talon. Il n’y a pas pire ennemis que celui qui évite l’affrontement frontal mais qui va attiser ailleurs les braises de la tension afin de vous mettre en difficulté. Et c’est sur le terrain du pain que les promoteurs et exploitants de boulangerie-pâtisserie sont en train de chercher des noises au président Talon afin de susciter la colère du peuple du fait de la hausse du prix du pain. Nul n’ignore les conséquences de la crise du pain dans différentes pays de par le monde.
Alors, laisser continuer ce que l’association nationale des promoteurs et exploitants de boulangerie-pâtisserie du Bénin est en train d’attiser, personne ne pourra en contrôler les effets.
C’est pourquoi il faille que le ministre Assouman revoie son discours et remanie les équipes déployées sur le terrain pour arrêter le plus possible une probable crise. Car que peut l’association nationale des promoteurs et exploitants de boulangerie-pâtisserie du Bénin devant la volonté du président Talon. Donc, laisser ses acteurs agir comme ils le font depuis lundi tend à faire croire que c’est le gouvernement qui le veut. L’Etat a les moyens pour mette de l’ordre dans leur désordre d’interprétation d’un quelconque arrêté de 2008. En tout cas, ça commence toujours petit-à-petit et puis après, on n’arrive plus à en contrôler les effets. A moins que le gouvernement Talon veuille réserver une surprise aux Bénin en amenant les Rwandais pour fabriquer du pain aux Béninois, selon certains citoyens au regard des étrangers qui sont nommés par-ci par-là au Bénin. Mais qui sait ? Affaire à suivre donc !
AY


