Quarante-quatre individus accusés de liens avec le groupe terroriste Boko Haram ont été condamnés à diverses peines de prison le samedi 12 juillet 2025. Après une interruption en 2018, la justice nigériane a repris les procès de plus de mille personnes soupçonnées de complicité avec Boko Haram, actif dans le pays depuis 2009. Ces 44 jihadistes ont été condamnés à des peines allant jusqu’à 30 ans de prison avec travaux forcés pour financement d’activités terroristes, a annoncé une source officielle. Ces individus figurent parmi les 54 suspects jugés dans des tribunaux civils spéciaux à Kainji, dans l’est du Nigeria, selon Abu Michael, porte-parole du centre de lutte antiterroriste du Nigeria. Les condamnations s’étendent de 10 à 30 ans de prison. Ces jugements interviennent alors que les groupes jihadistes sont de plus en plus présents dans plusieurs régions du centre et du nord du pays, malgré les efforts de l’armée nigériane. Les Nations unies rapportent que la campagne de l’armée contre les groupes jihadistes, menée depuis 16 ans dans le nord-est du pays, a entraîné la mort de plus de 40 000 personnes et le déplacement de près de 2 millions d’autres. Les régions frontalières avec le Niger, le Tchad et le Cameroun sont également ciblées par les groupes terroristes.