Braquage à Calavi : Le cauchemar d’un Zémidjan dépossédé de sa moto

Dans la nuit du dimanche 15 au lundi 16 juin 2025, un conducteur de taxi-moto, communément appelé « Zémidjan », a été victime d’un braquage orchestré par deux individus malintentionnés dans la commune d’Abomey-Calavi. Une mésaventure qui met en lumière les risques encourus par ces travailleurs nocturnes et la montée de l’insécurité dans la commune.
Selon les témoignages recueillis sur place par le groupe de presse Le Béninois Libéré, le conducteur, habitué aux courses nocturnes, a été approché par deux jeunes hommes. Prétextant une envie pressante de se désaltérer, ils lui ont demandé de les conduire à Togoudo. Une fois dans le quartier, les passagers lui ont indiqué de s’engager dans une ruelle sombre, où l’obscurité régnait en maître.
C’est alors que le piège s’est refermé. Les deux hommes ont brandi des couteaux, les ont pointés vers le conducteur et lui ont intimé l’ordre de descendre. Impuissant, désorienté et ne sachant à quel saint se vouer, ce dernier s’est exécuté, cédant sa moto aux agresseurs qui ont aussitôt pris la fuite, le laissant seul et en pleurs.
Ses cris de détresse ont alerté les riverains, accourus sur place. Toutefois, malgré leur émotion, la peur et la surprise ont paralysé toute tentative de poursuite ou d’intervention immédiate. L’impuissance des témoins face à la rapidité de l’agression souligne la brutalité de l’acte.
Cet événement, aussi dramatique que révélateur, met en lumière la nécessité d’une vigilance accrue, d’éviter les zones mal éclairées et de se méfier des individus suspects, même lorsqu’ils se présentent comme de simples clients.
Une enquête a été ouverte afin d’identifier les auteurs de ce braquage, qui vient s’ajouter à la liste grandissante des actes criminels dans la commune. En attendant, le Zémidjan, désemparé et sans moyen de travail, doit affronter une double épreuve : celle du traumatisme et de la précarité.

François D’Assise BATCHOLA