
De la main tendue du président Talon pour sauver LD : ET SI YAYI DÉMISSIONNAIT DE LA TÊTE DU PARTI ?

De la main tendue du président Talon pour sauver LD : ET SI YAYI DÉMISSIONNAIT DE LA TÊTE DU PARTI ?
Du bilan du président Yayi à la tête du parti Les Démocrates (LD), que peut-on en retenir objectivement ? La non-participation du parti à la présidentielle d’avril 2026 et une probable absence à la législature prochaine. Toute réalité qui contraste avec le mandat de Eric Houndété à la tête de ce parti. Car, si LD avait été un peu plus souple en signant des accords ne serait-ce qu’avec son allié la Fcbe, le retrait de Sodjinou n’aurait eu qu’un caractère épiphénoménal. Le parti aurait eu en renfort les six parrainages de l’allié. Malheureusement, c’est une erreur consommée et il faut maintenant voir avec la bonne foi exprimée du président Patrice Talon qui a instruit les responsables de ses partis politiques à l’ouverture en cas de requête du parti LD.
Mais ce que le président Boni Yayi n’a pas saisi de cette intervention de son jeune frère, c’est que celui-ci a insidieusement glissé un piège. Il a émis un vœu diffus.
«J’ai hâte que mon mandat prenne fin afin que les Béninois puissent vivre autre chose, au-delà de Talon et Yayi Boni. » Il veut maintenant voir son aîné Yayi s’éloigner définitivement de la chose politique comme il l’a aussi en projet après son magistère. Si la posture du président Yayi avait été favorable à une bonne fortune pour son parti d’aller en vainqueur aux législatives, il aurait donné le bon exemple, le quitus à son parti pour éprouver le président Talon, en démissionnant de la tête du parti LD. Non seulement, il aura montré à ses camarades qu’il ne vit que pour le parti, mais il aura réussi à établir le nouveau pont salvateur à LD pour compter sur les partis de la majorité présidentielle aux fins de s’affirmer à l’Assemblée nationale prochainement. Mais tout ça est plus fort que Boni Yayi qui n’a d’yeux que pour sa position de chef de l’opposition. Et c’est dommage pour Éric Houndété, Nourénou Atchadé et les autres.
Aboubakar TAKOU


