Discours sur l’état de la nation hier à l’Assemblée nationale : Les adieux de Talon et son mot à son successeur

« Nous sommes désormais une grande Nation qui se construit jour après jour »

L’émotion était palpable ce mardi au Palais des Gouverneurs. Pour sa dixième et dernière allocution sur l’état de la Nation, le Président Patrice Talon a mêlé bilan personnel, gratitude et passage de relais, dans un discours d’adresse à la fois solennel et intime.

« J’espère que je ne vous décevrai pas par la brièveté de mon message […] ce n’est pas sans émotion que je me tiens devant vous », a-t-il débuté. Tout au long de son propos, le chef de l’État sortant a dressé le bilan d’une décennie à la tête de l’État, reconnaissant des succès mais aussi des limites. « J’ai le regret de ne pas avoir tout réussi », a-t-il concédé, avant d’ajouter avec force : « mais j’ai la certitude qu’ensemble nous avons accompli de grandes choses, dont certaines nous paraissaient même impossibles ».

S’adressant directement au futur locataire du Palais de la Marina, Talon a exprimé un vœu simple : « Je voudrais vous souhaiter […] que bientôt celui qui viendra ici, à ma place, vous donne le sentiment que les choses s’améliorent ». Il a même imaginé la scène, « dans un café, un bar », regardant son successeur à la télévision et constatant avec satisfaction que dans certains domaines, « les choses sont allées encore beaucoup plus loin ».

Ce discours, marqué par l’ »au revoir » et la conscience de la « dynamique de la vie », est un acte de passation symbolique. Patrice Talon lègue à ses successeurs un pays dont il estime avoir « trouvé le chemin », en leur lançant un dernier message de confiance : « N’ayons donc aucune crainte, l’âme du Bénin veillera et le meilleur est à venir. »