La Commission ghanéenne de lutte contre le sida a lancé un avertissement concernant la situation dans la région de Bono, où l’on recense 19 979 personnes vivant avec le VIH et 875 nouvelles infections. Selon Ahmed Ibrahim Bambila, responsable technique régional de la Commission, ces chiffres sont issus des estimations régionales de 2024 et placent Bono en tête des régions les plus touchées, avec un taux de prévalence de 2,22 %, soit un niveau bien supérieur à la moyenne nationale de 1,49 %.
L’annonce a été faite de la création du Comité régional de la GAC (RECCOM). Celui-ci aura pour mission de coordonner les programmes de prévention et de soins dans toute la région, où l’on observe des écarts significatifs entre les différents districts en termes de prévalence du VIH. Le coordinateur a souligné plusieurs facteurs problématiques, tels que la faible utilisation du préservatif, la multiplicité des partenaires sexuels, la persistance de la stigmatisation, le manque d’éducation sexuelle, les mouvements de population et le commerce sexuel. La situation est aggravée par l’accès limité aux services de santé dans les zones rurales.
Au niveau national, le Ghana a enregistré 15 290 nouvelles infections et 12 614 décès liés au sida en 2024. Les femmes représentent 62 % des nouveaux cas.