Municipales de 2026 : déclaration de l’opposition

UNE SEULE QUESTION AU PARTI LD

(Même le bec brisé, LD veut toujours intoxiquer)

S’il y a une seule chose de réussie au parti Les Démocrates, c’est qu’ils ont su choisir leur porte-parole en la personne du docteur Guy Mitokpè. Il est en fait la parfaite illustration du chirurgien plastique du parti agonisant pour faire croire à une hypothétique vitalité. L’exercice d’hier, la sortie du porte-parole du parti, aurait eu la palme du maquillage réussi si le speaker en chef de Boni Yayi n’avait pas cherché à cacher d’un doigt ce brillant soleil sous nos tropiques.

Comment défendre la bonne qualité des dossiers de candidatures aux élections municipales de 2026 sans évoquer le cas des cadres LD déférés en prison ? On connaît la hargne des membres de l’opposition contre les arrestations. Malheureusement, Docteur Guy Mitokpè a purement et simplement enterré le cas de la demi-douzaine de militants LD récemment auditionnés par le parquet spécial de la CRIET avant d’être mis sous mandat de dépôt.

Les faits étant là, têtus, on ne pouvait pas évoquer leur cas sans entacher l’argumentaire préparé pour la circonstance pour dédouaner le parti face à ce dont il est entièrement responsable : son manque de sérieux pour monter ses dossiers à la CENA.

Les cadres LD ont, en effet, été jetés en prison pour faux et usage de faux dans l’obtention de certains documents administratifs entrant dans le cadre de constitution des dossiers à déposer à la CENA.

On comprend donc pourquoi Guy Mitokpè a malgré lui fait cette entorse à la tradition du parti LD en fermant à double tour la porte à cette actualité pourtant brûlante.

Avant de chercher à convaincre le monde sur la qualité irréprochable des dossiers du parti LD, il faut pouvoir opiner sur les causes de la mise sous mandat de dépôt des cadres du parti.

L’autre aspect qui a heurté la sensibilité des militants est l’omission bien calculée et étudiée du candidat Renaud Agbodjo dans l’adresse du porte-parole quand il remerciait les hautes autorités du parti. Selon la tête du parti LD, Renaud Agbodjo est déjà mort dans leur esprit. Il aura commis le péché de n’avoir pas appelé à la tension. Un comportement dont les dirigeants de ce parti ont horreur. Leur ADN se résumant à la victimisation puis à appeler à des tensions.

Aboubakar TAKOU