
72 heures plus tard" : Le nouveau scénario des escrocs du Mobile Money dévoilé

72 heures plus tard » : Le nouveau scénario des escrocs du Mobile Money dévoilé
*L’astuce simple qui a fait fuir un escroc en moins d’une minute
Une arnaque sophistiquée exploitant la compassion et un délai précis de 72 heures sévit actuellement. Les gérants sont appelés à la plus grande vigilance.
Une nouvelle forme d’escroquerie, particulièrement insidieuse, cible actuellement les points de vente et agents Mobile Money. Après des méthodes plus directes, les fraudeurs ont affiné leur approche en jouant sur la compassion et en exploitant un délai précis de 72 heures, comme le révèlent deux témoignages concordants survenus en quelques jours.
Le piège de la compassion
L’affaire débute par un dépôt tout à fait ordinaire de 10 800 FCFA effectué dans un point de transfert. La transaction semble se dérouler normalement, avec l’envoi du message de confirmation. Soixante-douze heures plus tard, une dame se présente au kiosque, un carnet de santé à la main. Elle affirme n’avoir jamais reçu l’argent, justifiant son retard par une grave maladie et une hospitalisation.
La tenancière, bien que son téléphone affiche clairement la validation du dépôt, se laisse interpeller par la détresse apparente de la cliente. À la demande de cette dernière, elle contacte le service client du réseau mobile. À sa stupéfaction, l’opérateur déclare ne pas trouver trace de l’opération dans le système à ce moment précis. Sous la pression émotionnelle et pour éviter un conflit, la gérante décide finalement de rembourser la somme de sa propre poche.
La répétition qui trahit le stratagème
Cinq jours plus tard, le scénario se répète. Un nouveau client se présente, réclamant le remboursement d’un dépôt effectué exactement 72 heures auparavant. Cette fois, la propriétaire du point est présente et fait immédiatement le lien avec la première affaire.
« C’est curieux, vous êtes la deuxième personne en cinq jours qui vient poser exactement le même problème pour un dépôt de 72 heures. Cette fois-ci, nous allons régler ça directement au commissariat », déclare-t-elle froidement à l’individu.
La seule évocation des forces de l’ordre a suffi : le prétendu client a immédiatement pris la fuite, confirmant ainsi la nature frauduleuse de sa démarche.
Comment se protéger ? Les conseils des victimes
Face à cette arnaque bien rodée, les premiers concernés tirent la sonnette d’alarme et partagent des conseils essentiels pour ne pas tomber dans le piège.
- Méfiance face au délai de 72h : Ce laps de temps semble être un élément clé du scénario des escrocs, peut-être pour contourner certaines vérifications ou exploiter une faille technique momentanée.
- Ne jamais rembourser en espèces : Si l’historique du téléphone ou du terminal de paiement confirme la réussite du dépôt, il ne faut en aucun cas procéder à un remboursement manuel. Il est impératif de rediriger le client vers le service réclamation officiel de l’opérateur.
- Le commissariat, un allié de poids : Proposer d’aller porter plainte ensemble est un excellent test. Un client légitime acceptera généralement cette aide pour régler son problème, tandis qu’un escroc prendra presque immanquablement la fuite.
Cet épisode rappelle que la vigilance reste de mise dans le secteur des services financiers dématérialisés, même pour les transactions apparemment les plus simples. Le partage de ces témoignages entre professionnels est crucial pour empêcher la propagation de ces méthodes frauduleuses.
WM


