
Bénin : Deux policiers mis aux arrêts pour bavure policière sur le tronçon Bohicon - Agounan

Bénin : Deux policiers mis aux arrêts pour bavure policière sur le tronçon Bohicon – Agounan
Deux agents de la police républicaine ont été interpellés suite à une bavure policière signalée sur le tronçon Bohicon – Agounan, dans le département du Zou. Depuis le samedi 12 juillet 2025, plusieurs usagers de cette route se plaignent du comportement répressif et abusif de certains agents en poste.
Selon les informations rapportées par Le Potentiel, les policiers ont d’abord procédé à l’interception d’un véhicule pour un contrôle de routine. Les papiers du véhicule étaient en règle, et le conducteur disposait d’un permis de conduire en cours de validité. Cependant, un échange verbal a dégénéré. L’un des policiers aurait posé une question jugée déplacée, demandant au conducteur la source de ses revenus pour acquérir un véhicule d’une telle valeur. Le conducteur, visiblement outré, a recadré l’agent.
Un second incident, plus grave, est survenu un peu plus loin, aux environs de Tchèti. Deux usagers circulant à moto ont été interceptés. Le conducteur portait un casque, mais son passager n’en portait pas. L’un des policiers aurait alors fait preuve d’une violence inacceptable. Selon Le Potentiel, l’agent, après être descendu de la moto de son collègue, a dégainé son fusil et assené un violent coup de crosse au cou du conducteur.
Ce dernier s’est effondré au sol, incapable de parler ou de bouger. Alertés, des proches sont intervenus et ont sollicité une ambulance pour l’évacuer d’urgence vers un centre de santé. Le transport a coûté 45 000 francs CFA, dont 20 000 francs ont été pris en charge par le commissaire responsable des agents incriminés. La famille de la victime a dû assumer le reste des frais médicaux.
Informée des faits, la Direction générale de la police républicaine (DGPR) a rapidement réagi. Depuis le 16 juillet 2025, les deux agents impliqués ont été mis aux arrêts et placés en détention au commissariat central de Bohicon. Ils devront répondre de leurs actes devant la justice.
Fallone CHABI-BONI


