En Algérie, malgré les tensions diplomatiques avec la France, le parlement a adopté, mercredi 24 décembre, une loi qualifiant la colonisation française de « crime d’État ». Il s’agit de la troisième fois qu’un tel projet est présenté, dans le but de criminaliser cette période historique.
Les députés à l’origine du texte le voient comme un acte de souveraineté et de fidélité à l’histoire nationale. La séance a été ouverte par l’hymne national. Le président de l’Assemblée populaire nationale a considéré ce vote comme un message politique exprimant l’attachement de l’Algérie à ses droits et sa loyauté envers son peuple.
Le projet de loi exige des excuses officielles de la France pour les actes commis pendant la colonisation de 1830 à 1962. Il évoque les tortures, les pillages, les exécutions, et demande la restitution des archives, y compris celles concernant les essais nucléaires et les zones minées. Des peines de prison sont prévues pour toute glorification de la colonisation. Il s’agit de la troisième tentative depuis 2001, le président Bouteflika ayant bloqué un vote similaire en 2005. L’objectif affiché est d’obtenir des excuses formelles de la France comme préalable à une réconciliation mémorielle.