En accédant au pouvoir dans son pays, le Burkina Faso, par les armes, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a trop regardé de films de guerre, s’est cru en Rambo dans une jungle vietnamienne des années 1970. Pistolet à la taille, tenue militaire, cagoule et gants, le petit capitaine ne pouvait plus serrer la main aux autres. Il est au front dans le palais présidentiel. Peu de temps après, il se découvre les qualités de l’emblématique Thomas Sankara. Il reprend de manière grotesque les célèbres phrases du feu capitaine visionnaire Isidore Sankara. Maintenant que des civils armés s’attaquent à son pays en grignotant, à la pelleteuse, km² par km², la superficie nationale, Ibrahim Traoré va droit se réfugier dans ses rêves d’enfant. Il prend le Burkina Faso pour une science-fiction. Il sort la fameuse anecdote de l’ALBINOS NOIR. Maintenant, c’est l’HIVER NOIR en Afrique. C’est lors de la dernière rencontre des dirigeants de l’AES à Bamako que l’amuseur de la galerie, le rigolo en tenue miliaire a lâché cette grosse farce, avec le mérite d’avoir fait rire toute l’assistance. Mais il était très sérieux, puisqu’il reste le seul Africain de notre époque à avoir vu l’albinos noir. Tout porte à croire aujourd’hui qu’il veut s’offrir le titre du 20ᵉ réalisateur de la saison 9 de l’épopée Game of Thrones. Il nous parle déjà de l’hiver noir, comme dans les saisons précédentes de la série, où l’hiver s’est empiré à Westeros, avec des Marcheurs Blancs qui avaient franchi le mur de glace de la Garde de Nuit. Décidément, pour ces militaires. Tous dans une rigolade avec l’avenir des enfants de leur pays.