
CRIET : Un jeune risque gros pour avoir filmé un agent de police en cachette

CRIET : Un jeune risque gros pour avoir filmé un agent de police en cachette
Le lundi 11 août 2025, un jeune vulcanisateur comparait devant la Cour de répression des infractions économiques et du terrorisme (Criet) pour des faits de harcèlement, après avoir filmé à l’insu d’un agent de police en pleine rue.
Ce dossier soulève des questions importantes sur le droit à l’image, la protection des forces de l’ordre et la diffusion des contenus sur les réseaux sociaux.
Selon les faits exposés lors de l’audience, l’agent de police était en train de faire une course à pied lorsqu’il a été filmé par l’accusé, qui a ensuite publié la vidéo sur le réseau social TikTok, une plateforme largement suivie par les jeunes générations. Cette diffusion a provoqué une réaction judiciaire immédiate, l’agent estimant avoir été victime d’un harcèlement portant atteinte à sa vie privée et à son image.
Interrogé par la Cour, le prévenu est resté silencieux, ne justifiant pas ses actes ni les raisons de cette mise en ligne publique.
Le ministère public a reconnu la complexité de cette affaire, soulignant que si la captation non autorisée d’une personne peut constituer une atteinte à la vie privée, la qualification de harcèlement nécessite la preuve d’une volonté répétée de nuire. En l’absence de preuves suffisantes, le parquet a donc requis la relaxe au bénéfice du doute.
Cette affaire met en lumière le délicat équilibre entre la liberté d’expression sur les réseaux sociaux et le respect des droits individuels, notamment celui des forces de l’ordre souvent exposées dans l’espace public. Elle invite également à une réflexion sur l’encadrement juridique de la captation et diffusion d’images à l’ère numérique.
Le tribunal a renvoyé l’affaire au 3 novembre 2025 pour le délibéré, laissant la décision finale en suspens, dans l’attente d’un arbitrage juridique clair.
Fallone CHABI-BONI


