Élu à la tête de l’APNAC : Alban Bagbin sur les traces d’un Vlavonou salué par ses pairs

Louis Vlavonou passe le flambeau : l’APNAC salue un mandat transformateur et accueille un nouveau président

La 9ᵉ Biennale du Réseau des parlementaires africains contre la corruption (APNAC) s’est achevée ce samedi dans la capitale ghanéenne sur une note de transition et d’hommages. Après trois ans à la tête de l’organisation, le Béninois Louis Gbèhounou Vlavonou a cédé son fauteuil de président au Ghanéen Alban Sumana Kingsford Bagbin, Président du Parlement du Ghana, lors d’une cérémonie marquée par les éloges unanimes pour le leadership du dirigeant sortant.

Un mandat de transformation salué

Placée sous le thème « Repositionner l’APNAC dans la lutte contre la corruption : surmonter les défis actuels et émergents », cette assemblée générale biennale a été l’occasion de dresser le bilan d’un mandat perçu comme salvateur. Plusieurs personnalités ont souligné l’impulsion donnée par Louis Vlavonou. L’honorable Emmanuel Kwasi Bedzrah, Président d’APNAC-Ghana, a rappelé que le président béninois avait été « appelé en 2022 à donner un nouveau souffle à ce réseau qui peinait à prendre son envol ». Trois ans plus tard, le constat est sans appel : « Le Président Vlavonou donne l’exemple d’un homme qui a accompli, de façon noble, sa mission », a-t-il affirmé.

Des éloges sont également venus du Bénin, où le coordonnateur national, l’honorable Édouard Béhanzin, a qualifié le président sortant de « fierté nationale », tout en exprimant le souhait que l’APNAC continue de bénéficier de son expertise. Un sentiment partagé par l’honorable Titilayo Adjaï, qui a laissé entendre que, n’eût été le règlement intérieur, les membres n’auraient pas souhaité le départ de Louis Vlavonou.

Une nouvelle dynamique et des défis persistants

La refonte de l’APNAC a été concrétisée par l’adoption d’une nouvelle charte et l’élection d’un Conseil d’administration élargi, désormais composé de 11 membres. Cette réforme structurelle, saluée par des membres comme l’honorable Jean Pierre Pasi Zapamba du Congo, qui a parlé d’une « nouvelle dynamique », vise à renforcer l’action du réseau.

Cependant, des défis de taille persistent. Le communiqué final d’Accra en identifie deux principaux : l’institutionnalisation du secrétariat et le paiement régulier des contributions nationales. Sur ce dernier point, Louis Vlavonou a lancé un appel sans équivoque, s’interrogeant : « Une mission, des hommes et des moyens. Si nous sommes 25 sections et que seulement 6 sont à jour, que peut-on attendre ? » Un rappel à l’ordre qui souligne l’impératif de solidarité financière pour une lutte efficace.

Bagbin hérite d’un réseau « relooké » et s’engage

Le nouveau président, Alban S. K. Bagbin, a immédiatement reconnu l’héritage significatif laissé par son prédécesseur. Il a salué « toutes les actions qu’il a posées afin de redonner une lueur d’espoir à l’APNAC ». Dans son discours d’engagement, élu pour un mandat de deux ans, M. Bagbin s’est dit « très honoré par la confiance » placée en lui. « J’accepte cette responsabilité en toute humilité et je m’engage à faire progresser la vision du réseau », a-t-il déclaré, promettant de poursuivre le combat contre ce « fléau » qu’est la corruption.

La nouvelle gouvernance de l’APNAC

Le nouveau bureau directeur, reflet de la représentation régionale, est composé comme suit :

· Président : Très Hon. Alban Sumana Kingsford Bagbin (Ghana)
· Vice-présidents : Sen. Dr Pierre Flambeau Ngayap (Cameroun), Sen. Prof. Télesphore Ngarambe (Rwanda), Hon. Chef Murambiwa Witness Bungu (Zimbabwe). Un poste de vice-président pour l’Afrique du Nord est à pourvoir.
· Membres du Conseil : Des représentants de la RDC, du Kenya, de la Zambie, de la Gambie et de la Côte d’Ivoire complètent l’organe directeur, avec un second siège pour l’Afrique du Nord également à pourvoir.

Les assises d’Accra ont ainsi permis de consolider les bases jetées par Louis Vlavonou et de positionner l’APNAC, sous la houlette d’Alban Bagbin, pour relever les défis futurs dans la lutte contre la corruption sur le continent.