
Guinée-Bissau : Un "haut commandement militaire" prend le contrôle du pays

Guinée-Bissau : Un « haut commandement militaire » prend le contrôle du pays
*Les mesures immédiates du pouvoir militaire
Un groupe d’officiers se présentant sous le nom de « Haut commandement militaire pour la restauration de l’ordre » a annoncé ce mercredi avoir pris le contrôle de la Guinée-Bissau « jusqu’à nouvel ordre », dans une déclaration lue au siège de l’état-major des forces armées.
Les mesures immédiates du pouvoir militaire
Le général Denis N’Canha, chef de la maison militaire de la présidence, a énoncé les premières décisions des putschistes :
· Suspension du processus électoral en cours, impliquant l’annulation des résultats de la présidentielle et des législatives ;
· Suspension des programmes dans les médias ;
· Fermeture des frontières du pays.
Les officiers appellent la population à « garder le calme » tandis que la situation est décrite comme désormais calme dans les rues de Bissau, selon une source de RFI.
Un président introuvable, des opposants arrêtés
Le président Umaro Sissoco Embalo reste introuvable depuis les événements. Plus tôt dans la journée, il avait contacté Jeune Afrique pour affirmer avoir été arrêté dans son bureau du palais présidentiel vers midi, sans avoir subi de violence. Il accusait le chef d’état-major de l’armée de terre d’être l’auteur du coup d’État.
Selon les informations de RFI, les opposants Domingos Simoes Pereira et Fernando Dias da Costa ont été arrêtés et sont détenus à la base aérienne de Bissau. Le ministre de l’Intérieur, Botché Candé, ainsi que les plus hauts responsables militaires auraient également été mis aux arrêts.
Contexte électoral tendu
Ce coup de force intervient dans un contexte électoral particulièrement tendu. Dimanche 23 novembre, les Bissau-Guinéens votaient pour des élections présidentielle et législatives. Le président sortant Umaro Sissoco Embalo et son concurrent Fernando Dias da Costa avaient tous deux revendiqué la victoire dès mardi, alors que les résultats officiels n’étaient attendus que demain, jeudi 27 novembre.
Dès la matinée de mercredi, des tirs nourris avaient été entendus aux abords du palais présidentiel et de la Commission électorale, annonciateurs de la crise politique et institutionnelle qui secoue désormais le pays.


