(Qui s’en prend à Abt, défie arrogamment le président Talon)
À l’évidence, aucun de ceux qui jubilent et qui informent à coup de billets une certaine presse, n’ont pu avoir la lettre de Rachidi Gbadamassi. Il s’agissait comme l’intéressé lui-même l’a écrit, d’une correspondance privée à ne pas confondre à une lettre administrative. Autrement dit, Gbadamassi parlait plus à un grand frère qu’au premier responsable de son parti.
Qu’il lui demande de démissionner reste son avis au regard d’une frustration ou de plusieurs frustrations dont il tient responsable son grand frère et aîné politique. Mais très vite, la minorité, manipulée par un jeune ministre devenu subitement trop riche et qui ne rêve que de la tête du Br alors qu’il a été humilié aux dernières législatives dans son arrondissement, son quartier et son bureau de vote, récupère cette lettre dont elle n’a même pas la substance pour faire son combat.
Mais ce que cette minorité oublie, c’est qu’elle ne tardera pas à être taxée de rebelle contre le vrai propriétaire du Br qui a placé son homme de confiance, Abdoulaye Bio Tchané à la tête de son symbole du système partisan, le Br.
Mais c’est le manipulateur en chef, qui rêve de détruire le Br pour se servir des cendres pour nourrir son rêve de candidature en 2026, qui pousse ce ministre à récupérer les demi-portions pour se dresser contre le schéma du chef de la mouvance Patrice Talon.
Les cendres du Br ne serviront jamais de ciment pour construire un projet de candidature pour 2026. Le slogan « Talon n’aime pas Abt, il lui prépare un coup, une humiliation » est dépassé. À ceux qui croient à ce style de ‘’Jésus revient demain vendredi’’ ou ‘’la fin du monde est pour 2030’’, ils se feront plutôt détestés par le maître de la maison.
Abdoulaye Bio Tchané a des qualités qui rassurent le président Talon. Il ne lui fera jamais un bébé au dos. Il n’est pas candidat en 2026. Il sait qu’il finit sa carrière politique avec son patron Talon. Pour le moment, c’est le seul qui ne décevra son patron pour rien au monde. Il présente la meilleure garantie pour le président de la République pour finir son mandat en beauté ou au travers d’une révision de la constitution, continuer à exister administrativement et politiquement aux côtés de son patron.
Or dans les semaines à venir, le président Talon, s’il est trop fort résistera, et commencera par subir les conséquences du désir de la plupart de ses amis, collaborateurs, de le remplacer en 2026. Le seul qui lui restera dans ce tsunami de fin de mandat est toujours Abdoulaye Bio Tchané, le totalement soumis dont certains des rebelles auraient souhaité qu’il tienne tête à son patron. Le contrat qui lie Abdoulaye Bio Tchané au président Talon n’est pas de lui désobéir, de le trahir ou de le fatiguer. C’est de l’aider en toute loyauté et d’assumer avec conviction ses choix. C’est de cela que le réformateur Patrice Talon a besoin et non d’un collaborateur qui va le stresser, le défier à longueur de journée tout en complotant derrière lui. Si c’est de cette traîtrise que les manipulés veulent à la tête du Br, ils n’ont qu’à s’adresser directement et courageusement au président Talon. Abdoulaye Bio Tchané est son schéma. Et jusqu’à preuve du contraire, il n’y a rien au Br aujourd’hui pour faire mieux que l’actuel Sgn Abdoulaye Bio Tchané.
Le grand mal n’est pas Rachidi Gbadamassi qui a osé parler en privé à son aîné en politique. C’est plutôt celui ou ceux qui veulent récupérer la situation qui se trompent de carte. Dans une confidence à nous faite hier quand il nous donnait copie de sa lettre dont nous restons le seul en dehors du destinataire à l’avoir, Gbadamassi dit reconnaître qu’il n’y a personne aujourd’hui pour remplacer Abdoulaye Bio Tchané.
Gbadamassi est plus intelligent que ceux qui pensent l’utiliser. Il fait son petit combat privé avec son grand frère. C’est pourquoi ceux qui l’attaquent par inexpérience de communication politique pèchent autant que les récupérateurs patentés.
Il n’y a pas péril en la demeure. Le jour où le président Talon décidera de sortir Abdoulaye Bio Tchané de la tête du Br ou de son gouvernement, il sera le premier à qui le président donnera la primeur de l’information. Patrice Talon, c’est Patrice Talon. C’est une autre classe. Il n’est pas Yayi.
Aboubakar TAKOU
