Les syndicats du secteur éducatif nigérien ont entamé une grève de 72 heures afin de faire entendre leurs revendications concernant l’amélioration des conditions de travail, notamment le recrutement des enseignants contractuels et la régularisation des paiements de salaires.
Depuis le lundi 12 mai 2025, le fonctionnement des écoles publiques au Niger est fortement perturbé. Plus de 150 000 enseignants, répondant à l’appel de 28 syndicats unis au sein de la Dynamique des syndicats du secteur de l’éducation et de la formation, ont cessé le travail pour une durée de trois jours.
Laouali Issoufou, secrétaire général du Syndicat national des enseignants du Niger, a souligné la forte mobilisation à Niamey et à travers le pays. Les principales revendications portées par les grévistes incluent le recrutement sans concours des enseignants contractuels au sein de la fonction publique, le paiement régulier de leurs salaires et des arriérés, ainsi que la mise en place de mesures de protection pour le personnel éducatif exerçant dans les zones à risques.
L’Union démocratique des travailleurs du Niger a exprimé son soutien aux revendications, les jugeant légitimes. Cette grève met en évidence un profond malaise au sein du secteur éducatif nigérien et constitue le premier mouvement social de cette ampleur depuis l’arrivée au pouvoir des autorités militaires en 2023.
Jean De Dieu TRINNOU
