La Cour constitutionnelle a connu une matinée chargée ce jeudi, avec l’examen de plusieurs recours liés aux prochaines échéances électorales. Candidatures, parrainages, quitus fiscal et même procédure d’urgence : les dossiers se sont succédé, tous reportés en début d’après-midi pour rapport ou pour continuation. Six dossiers au total ont été présentés.
Les Démocrates en première ligne
Le premier dossier concernait le recours du parti Les Démocrates, porté par Me Renaud Vignilé Léandre Agbodjo et Jude Bonaventure Lodjou, contre la Commission Électorale Nationale Autonome (CENA). Les avocats ont plaidé en faveur de l’admission du recours pour ouvrir les débats sur la validation de la candidature du parti. La Cour a reporté l’affaire à 16h pour rapport.
Un second recours, introduit par Jude Bonaventure Lodjou contre la CENA, portait cette fois sur la validation de son parrainage. Ses conseils ont développé leurs arguments devant les juges, qui ont également renvoyé l’examen à 16h.
Urgence, quitus fiscal et parrainages contestés
Un troisième dossier, introduit par Nourou-Dine Saka Saley, visait à contraindre le député Michel Sodjinou à comparaître dans le cadre d’une procédure d’urgence, en vue de la cassation d’un abus de minorité. La Cour a décidé de renvoyer ce dossier au jeudi 30 octobre 2025 à 10h.
Le recours de Julien Kandé Kansou, actuellement détenu à la prison de Ouidah, a également été examiné. Il réclame un quitus fiscal à la direction des impôts. Bien que détenu, il était « en bonne forme physique et moral », selon les observations. Son dossier est reporté à 16h.
L’honorable Woroucoubou Habibou a saisi la Cour pour dénoncer le retrait de la fiche de parrainage du député Sodjinou par la CENA, évoquant une « obstruction à la vision et à la ligne politique de son parti ». Son recours est renvoyé à 16h.
Enfin, Karim Goundi a introduit un recours en déclaration d’inconstitutionnalité concernant le nombre de parrainages exigés par la CENA, qu’il juge disproportionné. Son dossier est également reporté à 16h.
Calme et attente
Malgré les reports successifs, l’ambiance est restée calme et respectueuse au sein de la Cour. Tous les acteurs espèrent désormais que les juges rendront leurs décisions en toute indépendance et conformément à la Constitution. Les décisions, très attendues, devraient être rendues en début d’après-midi.
