
Training et streaming en ligne au Bénin : Une nouvelle forme d'arnaque à la ICC en gestation

Training et streaming en ligne au Bénin : Une nouvelle forme d’arnaque à la ICC en gestation
Une grande partie de la population béninoise est friande de gains faciles. Les arnaqueurs en sont conscients et déploient des trésors d’ingéniosité pour profiter de sa crédulité. Malgré les méfaits notoires du phénomène « ICC Service » et consorts, nombreux sont les Béninois qui restent susceptibles de se faire dépouiller jusqu’à la moelle. C’est du moins le constat qui s’impose, au regard de l’engouement croissant de la population pour des applications de streaming en ligne frauduleuses.
En effet, profitant d’un relâchement présumé dans la lutte contre la cybercriminalité, les fraudeurs ont mis au point une nouvelle stratégie pour vider le portefeuille des Béninois. Ils appâtent leurs victimes avec la promesse de gains mirifiques. La méthode est simple : via les réseaux sociaux, ils partagent des liens vers des applications factices qui proposent des services de « training » ou de streaming. Il est alors demandé aux internautes de verser des sommes parfois faramineuses, avec la promesse de devenir riche du jour au lendemain.
Contrairement aux services de streaming légitimes, ces applications n’ont aucune existence légale. Qui plus est, les fonds sont directement versés sur des numéros de téléphone mobile enregistrés au nom de particuliers, rendant toute traçabilité difficile.
Dans une logique de profit maximal, tous les stratagèmes sont déployés pour toucher le plus grand nombre. Rien que pour une application au nom évocateur de « Working Title », les Béninois auraient déjà versé des dizaines de millions de francs CFA, sans aucune contrepartie. Le phénomène prend une telle ampleur qu’une autre application, nommée « Cea », rivalise d’ardeur sur les réseaux pour faire à son tour de nombreuses victimes.
Face à l’ampleur grandissante de cette nouvelle filière frauduleuse, il est urgent que les autorités, sous l’impulsion du Président Talon, activent les organes de lutte pour mettre hors d’état de nuire ces escrocs du numérique. Le gouvernement ne saurait se permettre de voir une affaire aussi scabreuse que « ICC Service » s’inscrire au passif de son bilan.
Laurent YOVO


