
Visite du président Talon à la Cour impériale : NIKKI RÉCLAME ENCORE 10 ANS

Visite du président Talon à la Cour impériale : NIKKI RÉCLAME ENCORE 10 ANS
(Le président n’est pas suivi dans sa volonté de partir)
La visite du Président Patrice Talon à Nikki ce mardi s’est transformée en plébiscite inattendu. Alors qu’il inspectait les chantiers du Palais Royal et de l’Arène de la Gaani, des citoyens ont scandé « Encore 10 ans ! » à son départ, témoignant d’un soutien fervent malgré sa volonté affichée de quitter le pouvoir en 2026.
Accompagné de membres du gouvernement et d’experts techniques, le chef de l’État a évalué l’avancée des travaux du futur Palais Royal de Nikki et de l’Arène dédiée à la Gaani – fête culturelle emblématique du peuple baatonu. Ces infrastructures, financées par l’État, ambitionnent de transformer Nikki en pôle touristique et culturel majeur, honorant ainsi l’héritage du royaume bariba (Baru tem). Le président Talon a insisté sur la nécessité de « livrer des ouvrages conformes aux normes, dignes de l’histoire qu’ils incarnent ».
La surprise est venue en fin de visite : à la sortie du « parcours du Roi », des habitants et curieux massés sur son passage ont lancé des « Talon, encore 10 ans ! » répétés. Ce slogan, spontané et rythmé, résonne comme une reconnaissance tangible envers le « gros cadeau » fait à l’ère culturelle baatonu-boo-peulh. « Ces chantiers changent notre ville. Pourquoi perdrait-on un bâtisseur ? » confie un jeune, sous les applaudissements.
Cet enthousiasme contraste avec la position du président, qui réaffirme régulièrement son intention de respecter la limite constitutionnelle de deux mandats. Pourtant, à Nikki, l’émotion était palpable : les réalisations culturelles (dont la rénovation du palais et la modernisation des festivités de la Gaani) semblent avoir ancré l’idée d’une continuité souhaitable.
Il faut dire que le président a annoncé des travaux complémentaires : assainissement urbain et aménagements pour « rehausser l’éclat de la Gaani ». Une promesse accueillie avec ferveur, mais qui n’a pas éclipsé les appels à son maintien. Preuve que le legs culturel dépasse ici les clivages politiques.
Alors que la scène de Nikki interroge : comment concilier l’attachement populaire à un leadership perçu comme transformateur, et le principe démocratique d’alternance ? Pour les populations de Nikki, la priorité est claire – le développement culturel et économique incarné par Talon mériterait… « encore 10 ans ».


