Des torrents de pleurs, des appels au pardon, bref tout a déjà été entendu au profit de ces enfants qui croupissent aujourd’hui en prison du fait de leur égarement durant les crises liées à la présidentielle de 2021.
Un adage bariba dit qu’on ne coupe pas la partie de la cuisse sur laquelle le bébé a déféqué. On la lave. Le président Patrice Talon qui est aussi un bon père de famille, sait combien les parents de ces enfants souffrent à voir lesdits gamins perdre plusieurs années académiques. Mais c’est Patrice Talon le président de tous les Béninois. C’est à lui qu’incombe la gestion de tous les problèmes de ce pays. Il n’aura d’oreilles pour écouter les appels au pardon des parents que des oreilles de ses collaborateurs et amis du Septentrion. C’est bien à eux d’aller vers le président pour dire « papa, nos parents nous interpellent au sujet des garnements en prison pour des fautes établies par eux commises. Aidez-nous à essuyer les larmes aux parents ». Pour qui connait le président Talon, il ne refusera pas de faire plaisir à ses collaborateurs. Malheureusement, sous prétexte qu’ils ont tous peur de leur patron, ces hommes et femmes ne font rien dans ce sens.
Ce n’est pas sûr que l’honorable Kassa en ait parlé au président. Rachidi Gbadamassi, Mariam Talata, Sacca Lafia, Abdoulaye Bio Tchané, Charles Toko, Issa Saley, Kouaro Chabi, Aurélie Adam Soulé, Samou Adambi, Modeste Kérékou, Alassane Seidou, Bako Arifari, Shadya Assouma, Robert Gbian, Olivier Boko par ailleurs du nord par alliance du fait de sa femme S. Nieri, et la liste des amis du président Talon qui peuvent lui chuchoter un mot dans les oreilles dans ce sens, est longue. Mais aucun d’entre eux ne fait rien. Ils diront que personne n’a de preuve qu’ils ne font rien. Faux! S’ils avaient entrepris quelque chose, le président Talon aurait accédé à leur requête. Le plus mauvais sur ce registre est le président Boni Yayi. S’il avait eu la bonne foi d’aller vers son successeur pour lui faire la demande, ces enfants auraient été libérés tant la cause est juste. À partir du moment où on les présente comme ils sont, des fautifs et qu’on implore la clémence de celui qui a la signature nationale pour pardonner au nom de l’État qu’ils ont offensé, le tour est joué. Mais parce que sa côte de popularité dépend de ce qu’il peut présenter le président Talon pour le déshumanisé de l’heure, il prospère lui à voir le président dans ce rôle d’homme dur sans cœur.
Osons dire la vérité au lieu de rester dans l’hypocrisie du silence coupable soit dit en passant, au nom d’un quelconque respect des aînés. Ces messieurs ont tout faux en se refusant d’agir. Et c’est pourquoi le président de la république, Patrice Talon, doit prendre ses responsabilités et donner l’ordre que ces enfants regagnent la maison pour se présenter dans leur université respective. Idem pour les autres en difficulté comme Réckya Madougou, Joël Aïvo et compagnie. Yayi peut bien s’humilier pour demander ce service à son frère Talon. Mais il gagne à surfer sur le difficile sort des autres pour nourrir son aura électoral Voilà la vérité sur cette affaire de prisonniers qui défraye la chronique depuis ce temps.
Puisse le cœur du chef de l’État s’ouvrir à cette prière de tout un peuple et surtout pour le Septentrion. Car curieusement, ces enfants sont tous de cette seule région, le Septentrion.
Aboubakar TAKOU
