(L’analyse objective des prémices des désaccords en vue donne à réfléchir)
Voilà ce que selon les prêtres choisis par le gouvernement pour le Tofa 2024, le Fâ a dit :
De l’interprétation du signe Sâ-Aklan révélé par le Fâ. Il convient de retenir que c’est quand même un « signe positif ».
« Le FA dit que rien n’attaque un enfant unique devant sa maman. La maman va se battre pour défendre sa progéniture. Le FA dit que le Président se bat pour défendre les intérêts du pays. Le FA dit qu’il a une bonne foi et que si jamais cette bonne foi le quittait, cela ne serait pas bien pour le pays. Le FA dit que le bonheur pour le pays, c’est l’énergie aquatique (Dan). Le FA dit que les difficultés que les populations vivent, vont se transformer très bientôt en opportunités. Et ces opportunités apporteront donc le bonheur dans le pays. Le FA dit que lors des rituels généraux pour le vodun dans le pays, que le Président, en restant dans le pays et en participant, reçoit ainsi les effets positifs que les vodun apportent. Et que par conséquent, cela doit lui être bénéfique. C’est faire le contraire qui pourrait être négatif. »
Voilà en quelque sorte les premières interprétations données par le représentant du collège des Bokônon, l’ancien ministre et actuel député du président Talon, le professeur Mahougnon Kakpo.
Le Fâ est presque une science exacte dont l’interprétation dépend souvent de l’algorithme cantique des prêtres qu’on a en face. Il se pourrait très bien que des prêtres de l’écurie Yayi, de l’opposition, en arrivent au résultat contraire. Leur algorithme d’interprétation ne pouvant que voir le danger et le diable dans une situation qu’ils ne maîtrisent pas et contre laquelle ils se battent dans un duel à haut risque pour se libérer du joug de leur oppresseur ou tout au moins de celui qu’ils considèrent comme tel.
Si ce schéma est plausible, un observateur averti bien influencé par les religions révélées qui l’ont bercé dans ce contexte des idées reçues à l’école sous la férule du cartésien, pourrait être tenté de ne pas croire aux interprétations faites par les prêtres de l’écurie Rupture.
Ce même esprit cartésien exigerait même à analyser la situation future du pays (2024) sous le prisme de tout ce qui s’est passé peu avant cette consultation.
Du coup , de la récente interview accordée par le chef de l’État aux journalistes de la télévision publique, il ressort que le président ne veut rien sacrifier pour contenter la paix. Certains sont même allés plus loin en y trouvant des éléments de langage d’un ancien discours du président Talon quand il avouait être même prêt à compromettre la paix pour atteindre ses objectifs.
Aujourd’hui, les choses sont plus graves puisque c’est plutôt dans sa propre maison que le président Talon compte ses ennuis les plus redoutables. On dit même que le froid entre lui et son ami, Olivier Boko, va de mal en pire. Dans le même temps, ce sera pour la première fois que l’actuel président se verra refusé catégoriquement une volonté de toucher à la loi fondamentale de son pays. Car, si le premier refus avait conduit à une opportunité de retoucher la constitution à sa guise avec toute l’assemblée acquise à sa cause, le contexte n’est plus le même. Ses propres députés sont en majorité contrôlés par la personne qu’ils aiment mieux que lui. Et comme si cela ne suffisait pas, l’opposition parlementaire aujourd’hui très bien contrôlée par son ennemi juré, Boni Yayi, aura aussi son mot à dire.
Difficile donc de croire au Tofâ 2024 qui voit du rose partout pour cette année.
Mais puisque les Bokônon de la mouvance ont promis revenir pour une interprétation plus fournie et plus détaillée, espérons la prochaine fois, une réponse plus proche de ce qui s’annonce.
Aboubakar TAKOU
Tofâ 2024 : des voix contredisent l’interprétation du signe faite et clarifient le signe
La consultation du Tofâ 2024 faite à l’occasion de la fête de Vodun a donné le signe Sâ Aklan. Un signe qui, selon le collègue des prêtes du Fâ désigné pour cet exercice divinatoire est un bon signe. « Le Fâ dit que les difficultés que les populations supportent ou vivent, se transformeront très bientôt en opportunités. Et ces opportunités-là apporteront le bonheur dans le pays. » Telle est en partie l’interprétation faite de ce signe. En effet, les interprétations sommaires de ce signe suscitent de vives réactions. Si pour le collègue des prêtes de Fa désigné par le gouvernement, le signe Sa Aklan est un bon signe, d’autres initiés de ce culte Fa s’élèvent pour démentir cette interprétation. Pour eux ‘’Sa Aklan’’ n’est pas un bon signe. Pour clarifier ce que disent réellement le signe Sa Aklan, ils ont fait la clarification conceptuelle des deux termes qui composent ce signe. Le "Sa" signifie la puissance de femmes, la puissance de la sorcellerie. Ainsi, face à cette puissance, il y a des sacrifices à faire pour une année en paix. Quant au "Aklan", il signifie littéralement dans nos langues ''la division" ou ''la confusion totale''. Bref, de la combinaison de ces deux signes donnant ‘’Sa Aklan’’, il ressort donc que ce signe n’est pas un bon signe. Car il révèle qu’il y aura assez de morts surtout dans le camp des femmes. Pour les vrais initiés qui veulent dire la vérité, le signe du Tofâ 2024 n'est pas un bon signe. C’est pourquoi ils invitent tout le peuple à se lever pour conjurer ce mauvais sort, ce signe du Tofâ 2024 qui est sortie. Le Fâ ne ment mais c’est le Bokonon qui ment, dit-on. Les jours à venir nous édifieront davantage. Affaire à suivre ! Vignon Justin ADANDE
