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Société

Bénin/Bantè : Un mort, des incendies et un exode massif suite à un violent conflit foncier

Le village d’Assaba, niché dans la commune de Bantè, a été le théâtre d’une tragédie du 4 au 6 mars 2025. Un violent conflit foncier, opposant deux résidents, Saliou Idjebou et Saturnin Olaou, a dégénéré en une spirale de violence aux conséquences désastreuses.Selon les informations rapportées par 24h au Bénin, le différend initial a pris une tournure dramatique lorsque Saturnin, accompagné de ses proches, s’est rendu sur la propriété de Saliou et l’a violemment agressé. Grièvement blessé, Saliou a été transporté d’urgence à l’hôpital, tandis que Saturnin a succombé à ses blessures à la suite de l’altercation.La nouvelle de la mort de Saturnin a embrasé la situation. Dans un acte de représailles, des proches du défunt ont ciblé la famille Olakere, perçue comme étant liée à Saliou Idjebou. Pendant trois jours, une vague de violence s’est abattue sur le village, entraînant l’incendie de plusieurs habitations et le saccage de nombreux biens. Plus de vingt foyers ont été réduits en cendres, laissant leurs occupants sans abri.

Ce drame a provoqué le déplacement forcé de plus de 180 personnes, contraintes de fuir leur foyer pour trouver refuge dans les localités voisines. Un climat d’insécurité persistant règne toujours dans la région.Malgré une tentative de médiation par un huissier de justice et une rencontre organisée avec le maire de la commune, les sinistrés n’ont toujours pas pu regagner leurs terres ni retrouver une stabilité. Pire encore, certains d’entre eux ont été arrêtés et incarcérés, ajoutant à leur détresse.Face à cette situation humanitaire alarmante, un collectif de victimes a pris l’initiative d’adresser une lettre poignante au ministre de l’Intérieur. Dans leur missive, ils appellent à une intervention urgente pour rétablir l’ordre, assurer la protection des innocents et permettre un retour rapide à la paix. Ils insistent sur leur absence de lien avec le conflit initial et implorent la fin des violences injustes dont ils sont les victimes collatérales. L’urgence d’une réponse des autorités se fait cruellement sentir pour soulager la souffrance de ces populations déplacées et rétablir la sécurité dans la commune de Bantè.

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