(Découvrez ce monument transformé)
Symbole historique et mémoriel, le monument emblématique d’Ouidah a été réhabilité. Avec une hauteur portée à 17 mètres et une repositionnement stratégique, il offre une nouvelle perspective sur le passé et l’avenir touristique de la ville.
Ouidah, ville au patrimoine historique profond, dévoile une version renouvelée de l’un de ses symboles les plus poignants : la Porte du Non-Retour. Ce monument, qui marque le point de départ de millions d’Africains réduits en esclavage vers les Amériques, a fait l’objet d’importants travaux de réhabilitation.
Une renaissance architecturale et symbolique
L’intervention a considérablement transformé l’édifice. Sa hauteur atteint désormais 17 mètres, lui conférant une présence encore plus imposante et solennelle face à l’Océan Atlantique. L’un des changements majeurs réside dans son repositionnement : le monument a été soigneusement recentré sur l’axe du pont de Djègbadji. Cette correction architecturale renforce la perspective visuelle et symbolique du site, créant un alignement puissant qui guide le regard du visiteur depuis la ville jusqu’à l’immensité de l’océan.
Un phare pour le tourisme mémoriel et culturel
Cette rénovation s’inscrit dans une dynamique plus large de valorisation du patrimoine de Ouidah. La ville, souvent surnommée la « cité du Vodoun » en raison de son rôle central dans la préservation et la pratique de cette religion traditionnelle, capitalise sur son histoire complexe pour développer un tourisme à la fois culturel, spirituel et mémoriel. La Porte du Non-Retour, dans sa nouvelle splendeur, devient un catalyseur pour cette offre touristique unique en Afrique de l’Ouest.
La beauté du site réhabilité est magnifiquement capturée par le photographe professionnel Houenafart Empire, dont les clichés révèlent la puissance évocatrice et la magie des lieux.
Vers les Vodun Days 2026
Cette renaissance monumentale intervient à un moment stratégique, alors que Ouidah prépare les futurs « Vodun Days », événement d’envergure internationale prévu pour 2026. La ville entend ainsi consolider son positionnement comme destination incontournable du « tourisme mémoriel », attirant les visiteurs désireux de comprendre l’histoire de la traite transatlantique, ainsi que les passionnés de culture et de spiritualité vodoun.
La réhabilitation de la Porte du Non-Retour est plus qu’un simple lifting architectural. C’est un geste fort de préservation de la mémoire collective, un investissement dans le patrimoine national, et un signal clair envoyé au monde : Ouidah, avec ses blessures et ses richesses, est prête à accueillir les visiteurs dans un cadre repensé et empreint de dignité. Elle confirme que le Bénin est bien, comme le proclame sa devise touristique, « un monde de splendeurs ».



