Contrairement au Bloc républicain qui n’a plus apparemment de candidat naturel à la présidentielle prochaine, l’Union progressiste le Renouveau a, à sa tête, un probable candidat à cette élection. Malheureusement pour Joseph Djogbénou, dans les starting-blocks virtuels de cette échéance, il n’est pas seul. Des poids, pas des moindres, de la galaxie Talon sont présents.
En dehors donc du potentiel de chaque candidat, le regard du président sortant sur le parti pèsera très lourd dans la balance. Aussi, l’UP-R devrait-elle rivaliser d’initiatives et d’attention à l’endroit du président sortant pour paraître comme la meilleure garantie, non seulement pour la survie de ses réformes, mais surtout pour sa sécurité.
Malheureusement, sur ce registre, le parti de Joseph Djogbénou est bougrement absent. Sinon, comment comprendre que sur le débat de l’éventualité d’une nouvelle Constitution qui donnera à coup sûr au président Talon de se porter de nouveau candidat, le parti se mue dans un silence qui parle ? De même, dans l’affaire de la tentative de coup d’État contre le président, le cadre du parti tombé en disgrâce dans cette affaire n’a même pas été supprimé des militants. Il n’y a même pas eu de sanctions disciplinaires contre les privilégiés du parti dont les noms figurent en lettres d’or sur la liste des lieutenants d’Olivier Boko. Tout se passe comme si les cadres du parti sont pressés de fermer la page Talon. Même si le président Talon ne s’en plaint guère, il est évident qu’il ne va pas trop adouber ces genres de comportements très préjudiciables au candidat naturel de ce grand parti. Le président Djogbénou doit ouvrir davantage les yeux pour faire les recoupements qui s’imposent.
Aboubakar TAKOU
