La Ministre béninoise de l’industrie et du commerce Madame Alimatou ASSOUMAN à la tête d’une délégation participe depuis le 25 juillet 2024 à la 21eme édition du forum African Growth and Opportunity Act (AGOA) à Washington DC, aux Etats-Unis.
Au cours de cette importante rencontre annuelle qui rassemble les ministres de commerce de nombreux pays africains, des officiels américains et des capitaines d’industrie, Mme Assouman saisit l’occasion pour exprimer la nouvelle dynamique qui doit être prise en compte dans ce programme. Notamment, l’importance pour les États Africains de transformer sur place certaines de leurs matières premières avant exportation. Pour elle, le Bénin n’est plus dans l’importation sans contrôle au détriment de la création d’entreprises de transformation, socle du développement durable.
Ainsi les domaines qui attirent l’attention de la cheffe de la délégation béninoise restent entre autres le secteur des textiles et des nouvelles technologies.
Ces suggestions ont d’ailleurs été prises en compte lors de cette rencontre des ministres tenue ce mercredi au siège de la Banque Mondiale en prélude au sommet qui s’ouvre ce jeudi au Département d’Etat à Washington, DC.
Le forum AGOA (African Growth and Opportunity Act) est un événement majeur qui rassemble chaque année des acteurs clés du commerce entre les États-Unis et les pays d’Afrique subsaharienne.
Cette initiative revêt une importance particulière, car elle vise à moderniser cet accord commercial, qui a été un pilier de la coopération entre les États-Unis et l’Afrique depuis plus de deux décennies. Les sénateurs américains Jim Risch et Chris Coons ont déposé un projet de loi au Congrès pour prolonger l’AGOA de 16 ans, afin de maintenir les avantages commerciaux accordés aux pays éligibles.
L’AGOA offre aux pays d’Afrique subsaharienne la possibilité d’exporter la plupart de leurs produits vers les États-Unis sans droits de douane, favorisant ainsi le développement économique de la région. Cette prolongation de l’accord permettrait aux entreprises d’avoir une visibilité à long terme pour accroître leurs investissements en Afrique subsaharienne, dans un contexte où de nombreuses sociétés cherchent à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement.
Réunis en plénière ce 23 juillet 2024 au siège de la représentation de l’union africaine en prélude aux travaux du forum, les Ministres africains du commerce ont exprimé leur soutien pour le renouvellement rapide de l’AGOA qui devrait inclure des améliorations et des amendements non controversés pour un minimum de 16 ans afin de fournir la prévisibilité et la certitude requises aux relations commerciales et d’investissement entre les deux parties et d’aborder la graduation parallèlement à la prolongation de l’AGOA pour préserver les chaînes de valeur régionales existantes. Le renouvellement doit être fait de préférence d’ici fin 2024 ou début 2025.
Ils ont également appelé l’administration américaine à envisager de simplifier les règles d’origine actuelles qui entravent l’accès au marché et à reconsidérer les examens annuels, qui contribuent à l’incertitude et à l’imprévisibilité, et ont instamment demandé que l’examen de l’éligibilité à l’AGOA passe de la pratique actuelle d’examen annuel à un cycle de trois ans, en alignement avec d’autres systèmes de préférences américains.
Il faut préciser que l’AGOA ne se limite pas à des avantages commerciaux, mais englobe également des initiatives de développement dans des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et l’agriculture. De plus, les programmes américains liés à l’AGOA, tels que Power Africa et Prosper Africa, visent à promouvoir la croissance économique, la création d’emplois et le développement durable en Afrique subsaharienne.