L’Institut des Artisans de Justice et de Paix (IAJP) a organisé le jeudi 16 Mai 2024 le deuxième numéro de sa deuxième conférence trimestrielle de l’année 2024 sur le thème : « L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains ». Cette conférence publique a permis trois debateurs d’avoir un regard scientifique et politique sur l’économie africaine et de réfléchir aux défis et opportunités qui se présentent aux pays du continent.
Dans son mot de bienvenue, l’Abbé Eric Aguénounon a rappelé que ce thème qui fait objet de cette conférence s’inscrit dans le cadre du thème général des activités de l’IAJP pour l’année 2024.
Pour lui, le thème de la conférence, « L’économie mondiale et les défis de la coopération internationale dans les pays africains », est un sujet crucial pour le continent africain. Et il est une obligation pour les pays africains de trouver des moyens de coopérer et de se développer ensemble.
Tout en se référant sur le discours du Pape Benoît XVI lors de sa visite au Bénin en 2011, l »Abbé Aguénounon a appelé les participants à la conférence à réfléchir aux questions importantes qui seront abordées et à contribuer à la recherche de solutions pour les pays africains.
Il s’est concentré sur la situation des pays sous-développés, en particulier africains. Il a identifié le grand défi de la transformation structurelle des économies africaines comme un élément clé pour un développement durable et inclusif.
Le professeur a commencé son discours en soulignant l’importance de l’unité africaine. Il a rappelé que les frontières des États africains ont été tracées par les colons et que ces États ne sont pas viables dans leur forme actuelle.
Le professeur a ensuite défini l’économie mondiale comme « l’économie dans sa globalité, l’économie dans son univers, la mondialisation ». Il a identifié trois dimensions principales de l’économie mondiale à savoir : L’internalisation des échanges : c’est le fait d’encourager l’augmentation des échanges commerciaux entre les pays.
Quant à la transnationalisation des entreprises c’est l’implantation d’entreprises dans plusieurs pays.
Et, la troisième dimension est la globalisation, elle est l’interdépendance croissante des économies nationales.
Selon le professeur, « aucune entreprise aujourd’hui ne peut se contenter de son marché domestique ».
Pour lui, L’économie Mondiale peut être appelé » L’économie dans sa globalité, l’économie dans son univers, mondialisation »
Le professeur a défini la coopération comme « une collaboration pour définir des stratégies dans une perspective bien déterminée pour atteindre un objectif ». Il a souligné que la coopération est « une nécessité » pour les pays africains. « La nécessité de l’unité de notre continent parce que ces États n’es tels que décidés par les colons, ces Etats se sont pas viables ».
Pour contextualiser, le sujet au plan national (Bénin), l’ancien Ganiou Soglo, a fait savoir que la mondialisation a été conçue et mise en place par les puissances dominantes du monde au détriment des pays les plus faibles. C’est pourquoi il est plus important que jamais que les pays africains se regroupent pour relever les grands défis auxquels ils sont confrontés.
Pour l’ancien ministre Soglo, il est nécessaire d’avoir un État fort qui protège ses citoyens et qui a une mission claire pour relever les défis majeurs.
Tout comme l’ancien ministre, Lazare Sehouéto a affirmé que le modèle actuel de coopération internationale du Bénin ne fonctionne pas. Il est nécessaire de trouver un nouveau modèle qui soit plus juste et plus équitable pour les pays africains.
Vignon Justin ADANDE