Le ministre des enseignements maternel et primaire, Salimane Karimou, le ministre des Enseignements Secondaire, Technique et de la Formation Professionnelle, Kouaro Yves Chabi et le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Eléonore Yayi Ladekan, ont animé dans la matinée de ce mercredi 08 novembre 2023 une conférence de presse conjointe. L’objectif de ce rendez-vous qui sera désormais trimestriel avec les médias est de faire le point des réformes engagées, la gestion des aspirants au métier d’enseignant (Ame) et les différentes perspectives.
Dans le sous-secteur des enseignements maternel et primaire, le gouvernement a hérité d’une situation difficile. En 2016, le déficit s’élevait à plus de douze mille (12.000) enseignants pour combler les besoins en enseignants dans les écoles. Malgré les différentes crises qui se succèdent sur le plan international et dont les effets se font ressentir au niveau de chaque pays, le Bénin prend des dispositions pour atténuer leurs impacts sur le quotidien des populations en général et dans le cas d’espèce sur l’école béninoise. La gestion de la crise du coronavirus et la tenue des différents examens dans la même année en est un exemple éloquent.
Pour le point de cette année, la rentrée scolaire 2023-2024 a démarré à bonne date à tous les niveaux. « On s’est assuré au niveau des trois ordres que des dispositions ont été prises au niveau des écoles et des établissements pour que dès le premier jour de la rentrée, les cours commencent. Et nous avons fait l’heureux constat que cela a été le cas », a déclaré le ministre Salimane Karimou.
En dehors des salles de classes qui ont été mises à la disposition des apprenants et des enseignants, la cantine scolaire a également démarré le 18 septembre 2023 et jusqu’à l’heure actuelle, tout se déroule normalement.
Le ministre Karimou a rappelé que l’objectif n’est pas de dire que tout va bien à tous les niveaux. Il a également évoqué des difficultés qui sont en train d’être résolues. Car chaque année, l’inondation perturbe le déroulement des activités scolaires dans certaines localités du pays.
« Puisque c’est un problème récurrent, on avait déjà mis en place un programme spécial et des emplois du temps spéciaux pour toutes ces écoles. Ces programmes et emplois du temps sont mis en place jusqu’au moment où l’eau pourra se retirer et les enfants pourront avoir accès à leurs écoles avec les enseignants. Pendant ce temps on les déploie dans d’autres écoles », a-t-il ajouté.
Le problème de l’insécurité dans certaines régions de l’Atacora et de l’Alibori qui trouble un peu la bonne marche des programmes établis, n’a pas été occulté.
En ce qui concerne les enseignants, le gouvernement a fait le nécessaire pour que désormais dans toutes les écoles, chaque classe ait son enseignant, qu’il soit fonctionnaire d’Etat, contractuel de droit public de l’état ou aspirant au métier d’enseignant.
Dans le sous-secteur des enseignements secondaire, technique et de la formation professionnelle, une attention particulière est accordée au cas des AME. Autrefois appelés vacataires, leur situation n’était guère reluisante. « Ils sont passés à une situation de stabilité qui est bénéfique non seulement pour les intéressés eux-mêmes mais aussi pour notre école », rappelle Kouaro Yves Chabi.
Quelle que soit la catégorie à laquelle appartiennent les enseignants, ils sont tous appelés à devenir agent de l’Etat. Depuis quelques années, les résultats confirment les différents progrès engendrés par les reformes dans le secteur éducatif. Le Bénin est devenu un modèle dans la sous-région. La professionnalisation du métier de l’enseignant est une réalité de nos jours.
Par ailleurs, il faut signaler que d’autres sujets ont été abordés avec la séance de questions-réponses.
Hospice DADAKPETE