Dans le cadre de la célébration de la fête nationale, ancien secrétaire général du CSA-Bénin, panafricaniste Dieudonné LOKOSSOU, Mathieu Avlessi, membre fondateur du Bloc républicain et Dr Wilfried Affodegon, politologue ont opiné sur le thème : 61 ans d’indépendance et message de Talon: rendez-vous historique ou une commémoration de plus ? sur l’émission 100%100 Bénin animé par Joël YETONDJI.
Interrogé sur la question Dieudonné LOKOSSOU a à l’entame de son propos, salué tous les pauvres et refusé de parler uniquement de l’anniversaire du Bénin. Il a préféré aborder la question sous un angle globale « si nous allons parler de l’indépendance du Bénin seul, nous allons nous tromper. On ira au-delà. Mais nous allons pour le moment nous cantonner au Bénin. » A déclaré l’ancien secrétaire général Dieudonné LOKOSSOU, panafricaniste « CSA Bénin ».
Et sur la sobriété de la célébration, il a affirmé : « je n’ai pas à féliciter quelqu’un pour ce choix. Ce n’est pas une première ; on est à la deuxième édition. Donc, dans d’autres pays, on a pris les mêmes précautions. » Pour Mathieu Avlessi, la posture du Bénin était la meilleure pour la gestion de la Covid-19. Il a évoqué la question de la variante de Covid-19 qui sévit actuellement pour faire comprendre que le Bénin a fait le bon choix. Même son de cloche pour les autres intervenants sur cette question.
Sur la question du discours du président, « Un seul arbre ne fait pas la forêt. » A dit Dieudonné LOKOSSOU pour dire que le discours du président sur l’aspect rassembleur qu’évoque l’hymne national ne date pas d’aujourd’hui. Car dit-il, cela fait 60 ans que le Bénin et d’autres sont soi-disant indépendant mais cela n’a pas conduire à un développement harmonieux, à l’unité et à l’Etat nation. Pour lui, le pays est divisé car il y a des citoyens en exil et exclus et donc pour lui, ce discours du président est du déjà vu et il affirme « moi, je ne suis pas convaincu de la justesse de ce discours.
Pour moi, ce discours est vide… depuis cinq ans, on a eu un iota sur les salaires et on ne connait pas ce que gagne les ministres, le chef de l’Etat. » Pour lui, dit-il, « si on appelle au développement, il faut définir les contours. Pour Dieudonné Lokossou, cette bonne santé de l’économie béninoise que chantent même les institutions de Bretton Wood doit rejaillir sur tout le monde et non sur une minorité.
Selon lui, il n’y a pas de répercussion sur les travailleurs car c’est lorsque les travailleurs sont satisfaits que cela se répercute sur les gens du marché. En ce qui concerne la question des femmes, Dieudonné Lokossou pense que si on voulait changer la condition de la femme et suffisait de faire du moitié moitié au gouvernement.
Il ne serait pas judicieux d’applaudir tout le temps car « s’il n’y a de critique il ne peut pas y avoir d’avancement. » Pour finir, il a souhaité qu’on ramène tout le monde pour que nous pussions avancer.
Arnaud KOUMONDJI