(Le ministre Homéky et le président Hinvi appelés à faire parler leur cœur)
« L’ingratitude est fille des bienfaits », dit-on. Loin de chercher à être ingrat, l’ancien boxeur Nazaire Padonou crie son désarroi pour ce mauvais sort qui lui a été réservé par ce pays auquel il a consacré toute sa jeunesse. Aujourd’hui, au soir de sa carrière, lui qui a été sept fois champion d’Afrique vit un enfer qui ne semble pas finir. Et ce qui est plus malheureux, c’est au vu et au su des dirigeants de ce sport pour lequel il a tout donné, quitte à y perdre ses deux yeux.
Un malheur ne vient jamais seul, dit-on. Abandonné par sa femme dans sa misère et aujourd’hui père de deux enfants, le digne successeur de Sowéto autrefois est condamné à faire du taxi-moto, faire le Zemidjan pour joindre les deux bouts ou plutôt pour survivre. Un sept fois champion d’Afrique, incroyables mais vrai. Dans une interview accordée à notre rédaction et dans un mini documentaire produit par notre chaîne de télévision numérique BL TV sur ce dernier, il y raconte son vécu, sa misère, sa vie peinte en noir.
Dans l’élément de BL TV, le tigre décrit sa situation précaire, son œil droit toujours atteint de la cataracte, sa moto vieille et fatiguée qui est toujours sous contrat et sa situation de logement malheureuse. Bref, c’est un mélange de mélancolie, de regrets et de frustration que l’ancien boxeur Nazaire Padonou a voulu sortir de l’ombre et présenter à tout le peuple béninois pour lequel il s’est battu toute sa vie.
Des promesses non tenues et des rendez-vous jamais concluants, aujourd’hui Nazaire Padonou est au bord du gouffre et seul un bienfaiteur pourra le sauver de cette mort certaine qui le guette. Et connaissant le ministre Oswald Homeky pour son générosité légendaire et son engagement indéniable aux côtés des sportifs et des anciens sportifs, cela ne risque pas d’arriver. Du moins, pas tant que le président Talon sera au pouvoir et que son fidèle serviteur Homeky sera sous ses ordres. Et on en dira autant pour le président de la Fédération béninoise de boxe, Pierre Léonard Hinvi, pour tout ce qu’il fait pour rehausser l’image et le niveau de la boxe béninoise. Connaissant toute la bonté de l’homme, il ne saurait laisser cette situation de l’un des meilleurs boxeurs béninois qu’il ait vu sans solution.
Entre autres, l’ancien boxeur, sept fois champion du monde, plaide pour avoir une vie plus raisonnable, un emploi stable pour subvenir aux besoins de sa petite famille, en l’occurrence ces deux petits garçons, pouvoir rembourser le contrat de sa moto, se faire opérer de sa cataracte à l’œil, trouver un logement adéquat digne d’une ancienne gloire du noble art et trouver une occupation pour se mettre au service de la jeunesse montante de la boxe et leur apprendre le secret de réussite. Pour ce dernier, aucune aide ne sera de trop parce que dit-on le moindre geste est important, car il est infiniment plus que rien.
Nel Charbel KOFFI