Le mardi 17 septembre 2024, l’amphithéâtre 1000 de l’Université de Parakou a servi de cadre au lancement du septième colloque scientifique conjoint des Universités de Parakou et de Kara. L’événement ouvert par le Président de la Cour constitutionnelle, Professeur Cossi Dorothé SOSSA, a connu la présence des membres de l’équipe rectorale, d’universitaires, de chercheurs et d’étudiants venus de plusieurs pays africains.
Le Professeur Nasser Mohamed BACCO, vice-recteur de l’université de Parakou, a ouvert le colloque en soulignant l’importance du thème « Repenser la formation et la recherche dans l’enseignement supérieur en Afrique face à l’émergence de l’intelligence artificielle ». Selon lui, les participants ont le devoir de s’approprier ces nouvelles technologies afin de renforcer leurs capacités de recherche et d’innovation. De plus, il a insisté sur la nécessité de mener une réflexion critique sur les implications éthiques, sociales et économiques de l’intelligence artificielle dans le contexte scientifique africain. Il a ainsi rappelé la responsabilité des universitaires, chercheurs et étudiants présents de bien saisir les défis et opportunités que présente l’IA pour l’éducation en Afrique. “Nous avons la responsabilité de mener une autre réflexion critique sur les implications éthique, sociale et économique de l’intelligence artificielle dans nos contextes scientifiques”, a-t-il confié.
Quant à la coordonnatrice scientifique du Colloque, Christine Ouinsavi, le Président de l’Université de Kara, Kokou TCHARIE et le Recteur de l’Université de Parakou, Bertrand SOGBOSSI, ils ont tous évoqué les défis et les avantages qu’offre l’intelligence artificielle pour le système éducatif.
Lors du lancement des travaux, le professeur Dorothé SOSSA a mis en avant le rôle clé que joue l’Intelligence artificielle (IA) dans l’innovation et la productivité en modifiant les méthodes de travail et d’apprentissage. Il a exhorté les participants à vérifier les implications juridiques de l’IA dans le système éducatif et de recherche. Selon lui, cette réflexion se décline en trois points. Il s’agit de comment l’utilisation de l’IA dans l’enseignement supérieur pourrait agir avec les principes constitutionnels, juridiques existants notamment en matière d’égalité d’accès à l’éducation et de protection des données personnelles ; d’anticiper les éventuelles évolutions juridiques nécessaires pour encadrer l’utilisation de l’IA dans le domaine académique tout en préservant les libertés fondamentales telles que la liberté d’expression et la liberté académique ; de faire une analyse comparative des approches adoptées par d’autres pays afin de s’instruire pour pouvoir diriger le pays.
Il faut noter que les travaux prendront fin le vendredi prochain. En attendant, des présentations, tables rondes et échanges d’idées ainsi que six ateliers thématiques seront animés pendant les quatre jours de travaux pour permettre la collaboration et l’innovation dans la formation supérieure.
Jean De Dieu TRINNOU