Le style du président Talon, appelé communément Rupture, ne permet plus à nos travers de prospérer. Aussi, les opérateurs économiques béninois, au risque de se voir évincer, doivent-ils faire l’option d’une transparence qui les oblige à ne plus « graisser », comme on le dit, les pattes aux cadres de l’administration.
Mais comme les mauvaises habitudes ont la peau dure, il se fait que certains de nos cadres, en l’absence des pots de vin de la vieille époque, se découvrent du génie à torpiller l’effort de ceux qui ont décidé de suivre la rigueur du chef de l’administration béninoise, Patrice Talon.
Sans vouloir faire un parallèle avec le bruit artificiel et vain, autour des bus livrés par une structure de la place au profit de La Poste du Bénin, les arguments en carton débités par la partie accusatrice contre le fournisseur, ont tout de ce procès en sorcellerie qui avait toujours freiné le développement des affaires chez nous.
En effet, contre la fausse accusation de bus de deuxième main, le fournisseur, déçu, n’étant pas fabricant, a fait descendre le représentant de celui-ci, à Cotonou pour répondre à ses accusateurs.
Arrivé à Cotonou, ce dernier a démontré par A+B que les trois bus livrés, non seulement proviennent de ses usines, mais ont été livrés à l’état, neufs.
À la fausse accusation de rouille, il leur a démontré que le fait que les bus n’ont jamais été livrés au monde dans des conteneurs comme des voitures, l’exposition à l’embrun marin, pourrait bien être à la base de cette sensation de rouille dans certains goujons. Et le fait que les bus ont été débarqués au Ghana avant d’être acheminés à Cotonou par voie terrestre, pourrait expliquer certains mirages que les cadres appelés à la réception, ont pu confondre avec légèreté, à une vétusté.
Aussi, les deux pièces accessoirement volées ont-elles été remplacées par le fournisseur.
C’est ainsi que le débat a été clôturé et la polémique artificielle créée, s’est estompée.
Mais entre-temps, la polémique avait tôt fait de s’enfler avec ce que cela pouvait créer comme désagrément aussi bien à La Poste du Bénin, qu’au fournisseur et à l’image de la responsable de cette société d’État.
Et c’est pour montrer qu’il n’y a pas eu péril en la demeure, et qu’il n’a rien à cacher, que le fournisseur nous a ouvert son show-room pour accéder aux trois bus dont la visite nous a, non seulement édifiés sur la beauté des joyaux, mais surtout rassurés qu’il s’agit bel et bien de machines à l’état neuf avec les deux pièces préalablement volées, remplacées.
Incident clos donc. Surtout que dans le souci de vérifier la qualité des moteurs, les bus ont été testés sur le Cotonou-Parakou-Cotonou avec évidemment succès et confort de conduite.
Arrêtons de nous faire peur dans ce pays.
Aboubakar TAKOU