Reçu sur la télévision nationale ce dimanche 3 Avril 2021 dans un débat Grand Public, le ministre d’État en charge de l’économie et des finances Romuald Wadagni a apporté des clarifications sur la hausse des prix des produits locaux.
« Lorsque vous prenez la production locale, en plus des facteurs qui impactent les produits importés, plusieurs autres facteurs viennent s’ajouter et expliquent la hausse des produits malgré une production largement au-dessus de la demande nationale en prenant le cas du maïs où le Bénin a produit plus de 1,6 millions de tonnes.
Nous avons les voisins, principalement trois qui viennent puiser dans notre production locale
• Prenons le cas du Nigéria : Au 31 décembre 2021, le prix du maïs sur le marché Nigérian a augmenté de 15%. Au Bénin, sur la même période c’est 5,9%. Donc le commerçant du Nigéria quand il arrive sur le marché Béninois, il peut surpayer le maïs parce qu’en se retournant au Nigéria, il peut gagner encore bien plus. Il vient donc et ramasse notre maïs,
• Prenons le cas du Niger : Le Niger ça fait 5 années que du fait du changement climatique la production locale a chuté. Vous prenez les céréales pour 2021- 2022, la production est 40% en deçà de la demande nationale. Donc le Niger vient au Bénin puiser au Bénin,
• Vous prenez le Burkina : Du fait de l’insécurité depuis plusieurs mois suivi du terrorisme qui entrainent le déplacement des populations, cela agit sur la production et fait qu’ils viennent sur nos marchés.
Avec ces facteurs, malgré la bonne campagne, la demande étant forte, cela justifie cette situation sur les produits locaux. » A expliqué Romuald Wadagni, ministre d’État chargé de l’Économie et des Finances.
Augmentation des salaires : La stratégie du gouvernement expliquée
Le gouvernement du Talon à l’orée de sa prise du pouvoir lors de son second mandant a promis œuvrer dans le social tout en apaisant les travailleurs de la fonction publique en augmentant leur salaire. Bientôt un an de gouvernance et rien ne pointe à l’horizon. Reçu sur le plateau de télévision nationale, le ministre de l’économie et finances Romuald WADAGNI a essayé d’élucider le mystère.
A la question de savoir pourquoi malgré le hautement social, l’augmentation de salaire n’est toujours pas chose effective, l’argentier national appel à la patience car le gouvernement travail à ce que cela soit effective. « Le gouvernent y travaille et plusieurs prospections ont déjà été faits. Nous avons mené des études et les résultats obtenus ne nous permettent pas de procéder pour le moment à l’augmentation des salaires. Vous savez que chef de l’Etat aime bien faire les choses ». Il ajoute que « pour le moment on travaille à la baisse des prix, la régulation du pouvoir d’achat et éviter une dépendance des produits importés préoccupent plus les esprits ».
Le ministre de l’économie et finances Romuald WADAGNI fait comprendre que face à la conjoncture actuelle observée sur toute l’étendue du territoire national et même au-delà des frontières, il vaut mieux réfléchir à baisser les prix avant de penser à l’augmentation des salaires car l’Etat fait déjà assez d’effort dans les subventions enclencher dans différents secteurs. Le ministre laisse transparaitre dans ces propos qu’il vaut mieux penser à l’utile avant l’agréable. Les populations sont donc invitées à la patience.
Wadagni justifie la sécurisation des intrants agricoles
Reçu sur l’émission Débat grand public de la chaîne de télévision nationale et qui porte sur le thème ‘’le Bénin face à la cherté de la vie’’, ce dimanche 03 Avril 2022, le Ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni a, sans langue de bois, apporté la lumière sur ce qui était incompris des Béninois. En abordant la question des intrants agricoles, pour lui, le Bénin est parvenu à sécuriser les intrants à un prix donné. Avec des arguments percutants et exemples concrets, les ombres ont été distillés.
« Le prix des intrants agricoles n’arrêtent de monter. Un exemple concret très simple. Nous, au BÉNIN, nous avons anticipé sur la mise à disposition d’intrants d’engrais pour nos paysans pour la campagne 2022-2023. Nous avons le produit disponible. » Et il continue, « Je prends l’engrais urée qui est l’un des intrants les plus utilisés pour beaucoup de production y compris le maïs. Pour la campagne passée 2021-2022, le paysan avait accès au sac de 50 kg à 12.000 francs CFA aujourd’hui le même sac revient à près de 40.000 francs CFA. Quel paysan a les capacités d’acheter le sac d’engrais qui passe de 12.000 à 40.000 ? Le chef d’État a donné des instructions et le conseil travaille sur les mesures d’accompagnement pour baisser significativement le prix de l’intrant. »
La preuve que le gouvernement est soucieux de cette question de cherté qui touche toutes les couches. Pour finir, il a appelé au sens de civisme des uns et des autres pour éviter que ces intrants agricoles subventionnés sortent du pays.