Sur le plan international, le 12 avril de chaque année est dédié aux enfants en situation de rue. En 2018, le SCC (consortium pour les enfants des rues) avait lancé une campagne intitulée « 4 étapes vers l’égalité ». Il s’agit d’ un appel au gouvernement du monde entier à prendre quatre mesures pour réaliser l’égalité pour les enfants des rues. Elles sont basées sur l’Observation générale des Nations Unies. Ainsi les gouvernements sont appelés à s’engager pour l’égalité, protégez chaque enfant, fournir l’accès aux services, créer des solutions spécialisées. L’année 2022, est particulièrement consacrée à l’étape 4 qui consiste à encourager les gouvernements et les communautés à créer des solutions spécialisées pour les problèmes affectant les enfants des rues.
À l’occasion de l’édition 2022 de la journée internationale des enfants de la rue, nous avons fait la rencontre du petit orphelin Koffi dans un coin de la ville de Cotonou. Ce petit garçon de 11 ans nous a expliqué les raisons de son départ de la maison. L’innocent a fugué de la maison suite à la maltraitance que lui infligeait la nouvelle femme de son père. En effet, le père de cet enfant a pris une nouvelle femme peu de temps après le décès de sa maman. Sa marâtre exigeait de lui des travaux qui dépassent son âge. ll devait assurer en grande partie les tâches domestiques étant affamé. Exaspéré, Koffi a décidé de quitter la maison pour se réfugier dans les rues.
Koffi se sent mieux dans la rue que chez son père, car en errant, il fait des jobs qui lui permettent de joindre convenablement les deux bouts. Il se sent heureux loin des cries incessants et les séances de bastonnade de sa marâtre. <<Une fois, j’ai eu un accident de circulation, après mes soins à l’hôpital, ceux qui m’ont aidé ont voulu me ramener chez mes parents. Déjà en état de convalescence, ma nouvelle maman me demandait de faire la lessive et le ménage. Quand je somnole sous le coup de la fatigue, elle me frappe. Elle me laisse des miettes à manger. Mon papa ne réagit pas.>>, a confié Koffi. Vue cette situation, il a préféré à nouveau se retourner dans les rues.
Avant de nous quitter, le petit garçon n’a pas manqué de nous mettre au parfum de son rêve qui lui semble pourtant irréalisable. << J’aurais souhaité avoir encore avec moi ma maman. À défaut, je serai très content d’avoir une nouvelle famille. Avoir à nouveau un toit où dormir, des personnes âgées autour de moi qui s’inquiètent pour moi. Qui me nourrissent et qui me remettent à l’école>>.
Brunelle TCHOBO