Par un ciel peu nuageux à Porto-Novo, ce lundi 25 avril 2022, la cérémonie des couleurs instaurée par le Président Louis Gbèhounou Vlavonou tous les lundis depuis 2019, a repris au Palais des gouverneurs. En présence de la première autorité parlementaire, le personnel civil et celui militaire avec les différents responsables de l’administration parlementaire ainsi que les membres du cabinet du Président de l’Assemblée nationale, tous, se sont conformés à cette pratique hebdomadaire. Cette cérémonie était suspendue depuis le début de l’année 2020 à cause de la pandémie du COVID-19.
A 7h45, la mise en place des troupes, de la musique et des porte-drapeaux était déjà terminée avant l’arrivée du président Vlavonou. Les manifestations de la cérémonie qui revêt une importance capitale débutent. Pour cette circonstance, tous les couplets de l’hymne nationale ont été exécutés, brève revue de troupe et salutation individuelle du personnel civil ont constitué les temps forts de la cérémonie.
Avant de rejoindre chacun son service, le Président Vlavonou face à ses collaborateurs, a évoqué les raisons de cette cérémonie civique et patriotique. « La cérémonie qui nous réunit peut paraître pour certains comme du déjà-vu. Mais pour d’autres, c’est une première. Tout le monde n’est pas venu au même moment. Ceux qui étaient là avant la COVID-19 savaient que nous avions l’habitude de nous retrouver les lundis matins pour la cérémonie des couleurs. Il s’agit non seulement pour nous de sacrifier à une tradition qui éprouve notre sens élevé de civisme et de patriotique, mais aussi et surtout de nous rappeler le contexte dans lequel la 8ème législature de l’Assemblée nationale du Bénin a été installée », a affirmé le Président Vlavonou avant d’ajouter que : « Nous sommes venus en 2019 au moment des crises post-électorales. Il y avait des frères qui pointaient le canon contre d’autres frères dans des régions données ; que ce soit au Sud, au Nord, à l’Est ou à l’Ouest. C’est dans ce contexte-là que nous sommes venus et il fallait trouver le mécanisme pour que nous nous sentions appartenir à une même Nation car si nous nous considérons comme des gens d’une même Nation, un frère ne peut pas pointer l’arme sur un autre frère ; un père contre fils, encore moins fils contre père ».
Pour finir, il est revenu sur la nécessité de se réunir tous les lundis pour sacrifier à cette tradition. Car elle permet de dévisager les collaborateurs qu’on n’a pas l’habitude de croiser. Le lundi prochain sera donc le prochain rendez-vous avec probablement le développement d’un sujet de réflexion comme par le passé selon les propos de la première autorité parlementaire.
Vignon Justin ADANDE