Avec cette fumante et ronflante concertation qui va se décliner sur une série de tête-tête Talon-anciens présidents, il faut se demander qui de Yayi ou de Soglo osera encore médire du président Talon en public.
Les législatives prochaines promettant d’être inclusives malgré les calculs du camp Talon, il fallait pour l’homme de la Rupture, un bol de ruse pour limiter les dégâts : ne pas avoir un Yayi candidat ici à Cotonou et un Soglo lancé comme un animal enragé contre lui durant ces élections.
Aussi conviendrait-il pour le plus intelligent et le plus calculateur de la faune politique nationale Patrice Talon, une trouvaille digne des situations compliquées pour obtenir habilement que les deux dinosaures avec un Yayi en plus venimeux, ne se braquent plus contre lui sur le terrain électoral. Et le tour est joué. L’opposition ne pourra donc plus compter sur Boni Yayi ou Soglo pour faire mouche. Ils sont devenus des proches du président Talon.
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Contre mauvaise fortune, ils ont fait bon cœur pour répondre à ces milliers de Béninois, toujours dans la fine bouche que de poser de grands actes pour les soutenir quand ils étaient en disgrâce chez Talon.
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, ils préfèrent donner dans la paix que de se ridiculiser tout le temps à croire qu’ils défendent un peuple contre l’Exécutif.
Comme on fait son lit, on se couche, semble rappeler à tous, les deux anciens présidents. En particulier, l’homme de Cadjehoun qui après son séjour de 52 jours de prison à domicile, a compris qu’il vaut mieux être du côté du diable que de courir le risque de se retrouver sur son chemin.
Aboubakar TAKOU
