L’ancien Ministre de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Locales, Roger Gbégnonvi a été reçu ce mercredi sur Bi News dans l’émission « Diagonale ». Au cours de cet entretien, le Professeur Gbégnonvi s’est prononcé sur les sujets phares de l’actualité sociopolitique du Bénin. Au cours de l’entretien le cas du professeur Joël Aïvo et Reckya Madougou condamné en décembre dernier ont été évoqués.
Depuis décembre dernier, ils ne sont plus libres de leurs mouvements. Retrouvés dans les mailles de la justice béninoise, le Professeur Joël Aïvo et Reckya Madougou sont condamnés respectivement à 10 ans de prison pour atteinte à la sûreté de l’Etat et blanchiment de capitaux, et à 20 ans de prison pour association de malfaiteurs et financement du terrorisme. Malgré les doléances des anciens chefs d’Etat béninois à l’endroit de monsieur le président de la république du Bénin, aucun effort entrepris, n’est dévoilé pour la liberté de ces personnalités politiques.
A cet effet, avant de déboucher sur la question de savoir les probables possibilités de leur recouvrement de liberté, l’ancien Ministre de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Locales, Roger Gbégnonvi a affirmé dans un premier volet que le professeur Aïvo a fait preuve de confiance et de simplicité par ignorance aux gens, ce qui lui a dressé ce lit défavorable. « Mon jeune collègue Joël Aïvo s’est laissé emporter, manipuler, il n’avait rien à chercher dans ce milieu. Les meetings qu’il tenait ont besoin de beaucoup d’argent, peut-être qu’il n’a pas cette surface financière (ndlr) mais qu’on l’ait aidé, je trouve que c’est normal » a fait comprendre l’ancien ministre. Il a évoqué une piste favorable à cet effet. Pour lui, la libération de ce dernier ne serait possible que par la grâce présidentielle. Mais avant que cela ne soit une chose effective, ce présumé détenu politique devrait manifester cette volonté en passant par la rédaction d’une lettre pour demander cette grâce au Président de la République.
Et Madougou ?
Quant-à-elle, sa condamnation à 20ans ne serait que de chiffre, l’ancien Ministre de Roger Gbégnonvi, est convaincu que quelque chose sera faite en sa faveur. L’ancienne ministre de la justice Reckya Madougou peut commencer par aussi espérer bénéficier d’une grâce présidentielle à la fête de l’indépendance du Bénin qui se célèbre tous les 1er Août de chaque année.
Vignon Justin ADANDE
Il niaise selon certains Béninois
« À beau parleur ferme ton oreille. » dit un proverbe provençal. Aujourd’hui, les Béninois refusent qu’on les prenne pour des briques de 15 creuses. Car tout le monde sait que la clé de la libération de Reckya Madougou et Joël Aïvo est dans les mains de Talon. Plus d’une quinzaine de détenus ont été libérés avec un casier vierge, alors pourquoi Reckya Madougou et Joël Aïvo vont-ils demander une grâce présidentielle ? se demandent certains Béninois comme le propose Roger Gbégnonvi. Pour Barikissou G., c’est Talon qui doit demander à ses députés de voter une loi d’amnistie, surtout qu’ils ont été jugés et ont refusé d’interjeter appel. Alain Koukouï trouve que Gbégnonvi n’a pas à proposer autre chose que la piste de la quinzaine de députés récemment libérés. Pour Ali Marzouk, Gbégnonvi doit arrêter ses jérémiades car il n’a plus rien à prouver au peuple béninois. Bref, certains Béninois ont mal accueilli la proposition de grâce présidentielle émise par Gbégnonvi.