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Société

Usage de faux médicaments sous forme de drogues : La toxicomanie prend des galons au Bénin

La situation devient critique. Il crève désormais l’œil que les villes béninoises sont pleines de toxicomanes. La consommation de la drogue sous toutes ses formes devient de plus en plus un fléau national au point où il urge que les gouvernants prennent des dispositions pour endiguer le mal.

En effet depuis que la police a entrepris de faire des descentes dans les ghettos et autres lieux où les gens font usage du chanvre indien et autres formes de drogues comme la cocaïne, les amoureux de la chose ont trouvé refuge dans la constitution des faux médicaments. A Cotonou comme dans d’autres grandes villes du pays,  une grande partie des conducteurs de taxi moto s’adonne à cœur joie à la pratique.

Pour disent-ils tenir le coup, avoir de l’énergie pour travailler de jour comme de nuit, ces zémidjan pour la plupart des jeunes dosent ces produits pharmaceutiques au point de mettre leurs propres vies et celles de leurs clients en danger. Interrogés quelques-uns qui ont préféré garder l’anonymat ont confié que cette forme de toxicomanie est beaucoup plus discrète en ce sens où les médicaments ne dégagent aucune odeur et qu’on n’est plus obligé d’aller s’asseoir dans un lieu pour en faire usage en cachette. De ces  témoignages, il ressort également que ces jeunes dépensent énormément dans ces bêtises qui ne manquent pas d’avoir des effets dévastateurs sur leur état de santé mais aussi sur leur économie. « Il m’arrive de prendre jusqu’à 4 comprimés par jour pour tenir.» A laissé entendre un conducteur qui a accepté nous donner des informations sur le sujet.

Selon ce dernier la gamme des produits est variée et le prix par comprimé est compris entre 250 Fcfa pour le moins coûteux et 800 Fcfa pour le plus cher. Pour maximiser les effets, d’autres les feraient dissoudre dans des tasses de café. Un petit calcul fait montre clairement que ces conducteurs dépensent près de la moitié de leurs revenus dans ces drogues. Un autre qui dit avoir abandonné la pratique précise dans ses confessions que ces médicaments tuent tous les jours beaucoup de ses collègues. Pour lui, beaucoup de jeunes qui meurent ces derniers temps d’Avc ne sont que des victimes de ce phénomène qui a-t-il précisé, gagne du terrain.

De nos investigations, il ressort également que certains jeunes en quête de performances sexuelles font recours à ces médicaments qui après les avoir rendu dépendants, les déshumanisent pour en faire de véritables cas sociaux. Parce que le système est vraiment huilé, ces consommateurs qui ont accepté se prêter à nos questions ont été tous catégoriques en refusant de donner des informations sur leurs lieux d’approvisionnement.

Mais une chose est sûre, ces comprimés mortifères qui ne sont ni fabriqués, ne sont ni librement vendus dans les officines au Bénin, sont le fruit des trafics illicites qui prospèrent. Alors il urge que les autorités à divers niveaux prennent au sérieux la situation afin de trouver les moyens efficaces pour une lutte efficace.

Laurent YOVO

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