(Les caciques de Amoussou comme Sèhouéto vont-ils faciliter la tâche à Djogbénou ?)
C’est une évidence que le président Bruno Amoussou, un peu fatigué, devait quitter la tête du parti pour s’offrir une retraite bien méritée. Mais la rapidité dans laquelle le changement à la tête de l’Up est intervenu aujourd’hui, montre clairement le sentiment du patriarche. Car connaissant Bruno Amoussou, son élégance à bien faire les choses, la réunion dite extraordinaire tenue à Bénin Royal Hôtel, devrait dans l’élégance des choses, constater et consacrer le départ de la tête du parti, du grand Baobab.
Puis viendra la réintégration du militant Joseph Djogbénou. Et c’est bien après que le parti va décider d’aller en congrès extraordinaire, lequel portera le président Djogbénou à la tête du parti puisque rien ne pressait. Ça, c’est du Bruno Amoussou. Mais le fait que tout a été fait dans la précipitation, dévoile clairement le retrait de cette organisation, de l’expertise du patriarche.
C’est évident qu’il n’y a pas à l’Up pour remplacer Amoussou qu’un Joseph Djogbénou dont les qualités de manager, d’humilité et de responsabilité ne sont plus à démontrer. Mais le vieux assis voit souvent mieux que mille jeunes debout. Amoussou n’a pas été associé ou n’a pas voulu être associé à la réussite de son après. Ce qui laisse entrevoir les premières difficultés du nouveau président s’il ne prend garde à tenir compte de l’évidente colère à peine cachée des hommes de mains du président Amoussou, Lazare Sèhouéto et consorts.
Mais comme le président Djogbénou fait grande unanimité au sein du parti, leurs prochaines agitations mesquines seront très vite tuées dans le fruit dur du Baobab, le pain de singe.
Aboubakar TAKOU