Le président Patrice Talon peut maintenant demander au docteur Cyrille Gougbédji et ses hommes de dégager. La carte d’identité biométrique béninoise née des pièces qu’ils produisent ne serait pas du tout fiable selon une institution de la république du Bénin en l’occurrence la Cena.
C’est en substance les propos tenus par le représentant du président Sacca Lafia à l’audience à la Cour constitutionnelle ce matin.
Invitée à se justifier pourquoi les candidats devraient en dehors de la carte d’identité biométrique qui fait foi de leur appartenance à l’État, produire un acte de naissance sécurisé, le représentant du président Sacca Lafia a dit qu’on peut avoir la carte d’identité biométrique du Bénin sans être Béninois.
Autrement dit, les circonstances de délivrance au Bénin de la carte d’identité biométrique et du passeport du même type ne saurait rassurer sur l’évidence d’être Béninois.
Les immenses efforts du gouvernement Talon pour sécuriser les documents qui attestent de l’appartenance à la Nation béninoise, ne sont que peine perdue puisque n’ayant même pas abouti à rassurer une institution de la république de la fiabilité de son fruit.
C’est au cours de l’audience de confrontation à la Cour constitutionnelle entre le requérant Moele-Bénin et la Cena, que cette bombe a été lâchée. Le président du Moele-Bénin, Jacques Ayadji se demandait et s’offusquait de voir la Céna prendre des initiatives qui ne sont pas contenues dans le code électoral garanti par la Constitution du Bénin.
Mais tout porte à croire que les sages de la Cour n’aient rien compris à la pertinence du recours du Moele-Bénin. Puisque la Céna n’aurait pas été instruite à se conformer aux exigences de la Bible nationale de la république du Bénin.
Dans ces conditions, ne nous étonnons pas si la Céna conditionne demain, les exigences de candidature aux élections à la production d’un test d’Adn avec les ossements des parents de candidats orphelins ? Elle qui estime que la carte d’identité biométrique béninoise n’est pas fiable.
Espérons que le docteur Gougbédji au cours de sa rencontre de tout à l’heure avec les partis politiques lève un coin de voile sur cet affront.
Aboubakar TAKOU