« Le Béninois est aujourd’hui loin d’être dupe. »
Juger comme un ‘’cadeau de Noël ‘’ ou même ‘’cadeau de fin d’année’’ par plus d’un, la question de la revalorisation des salaires continue d’alimenter les débats. Même si cette action du gouvernement de la rupture reste historique, elle ne fait pas tout de même l’unanimité. Comme quoi, certaines personnes restent sur un ‘’goût inachevé’’. C’est le cas du chef de file de l’opposition Paul Hounkpè.
En effet, le choix du gouvernement de soulager les travailleurs du Bénin, vient d’une manière ou d’une autre en période électorale au regard des législatives du 08 janvier 2023. Ce qui suffit à Paul Hounkpè pour dire qu’ « il ne s’agit que d’un saupoudrage orchestré à des fins électoralistes ». Car longtemps, plusieurs démarches ont été menées par l’homme politique dans le but d’une amélioration du mode de traitement réservé aux travailleurs en République du Bénin.
Il a par ailleurs ajouté : « Nous avions tous suivi le chef de l’État qui en vantant ces mesures qui ne comblent aucunement les attentes, essayer de faire de la campagne à ses deux bébés siamois, ses partis politiques alors que le gouvernement n’est pas en mesure de payer 12 mois sur 12 aux aspirants au métier d’enseignant qui sont des citoyens à part entière et qui sont pris sur études de dossiers et après des tests ».
Et si certitude il y a pour Paul Hounkpè, c’est qu’il faut compter sur la vigilance des citoyens béninois qui pour lui ne sont pas dupes : « Ce qu’ils oublient est que le Béninois est aujourd’hui loin d’être dupe. »
En son temps, chacun pourra distinguer le bon grain de l’ivraie.
Kevin da-SILVA
Extraits des propos du Chef de file de l’opposition
On ne devrait pas s’extasier car il ne s’agit nullement d’une faveur mais plutôt des droits qui malheureusement ne sont que partiellement acquis. Patrice Talon et son gouvernement ont manqué l’occasion de satisfaire les travailleurs qui n’ont pas eu ce qu’ils revendiquaient. Tout ceci laisse un goût d’inachevé qu’il faudra rapidement corriger plutôt que de jouer avec notre intelligence à tous.
En réalité, il ne s’agit que d’un saupoudrage orchestré à des fins électoralistes. Il y a très longtemps que nous demandions face aux affres de la Covid-19 et aux lourdes conséquences de la flambée des prix des produits de première nécessité de relever les salaires des travailleurs et de prendre toutes les autres dispositions pour soulager le quotidien de toute la population. A plusieurs reprises nous avons invité le gouvernement à prendre ses responsabilités en ce qui s’agit de la vie de nos chers compatriotes. En 2021, lors de ma tournée de prise de contact avec les présidents des institutions, j’ai particulièrement plaidé auprès du président du Conseil économique et social et du Médiateur de la République pour que des mesures urgentes soient prises pour anéantir les peines de nos concitoyens. J’ai eu à faire de concrètes propositions. Dans cette même veine, j’ai demandé une audience au Chef de l’État pour discuter de la question. Mais il n’a jamais donné une suite à cette demande. Et, depuis lors, en guise de réponse, c’est à une communication que nous avons assisté avec des annonces sans cesse renouvelées.
Maintenant on attend la veille des élections pour prendre partiellement des dispositions à des buts électoralistes et sur fond de communication à outrance alors que les problèmes de nos populations restent entiers. Nous avions tous suivi le chef de l’État qui en vantant ces mesures qui ne comblent aucunement les attentes, essayer de faire de la campagne à ses deux bébés siamois, ses partis politiques alors que le gouvernement n’est pas en mesure de payer 12 mois sur 12 aux aspirants au métier d’enseignant qui sont des citoyens à part entière et qui sont pris sur études de dossiers et après des tests.
Ce qu’ils oublient est que le Béninois est aujourd’hui loin d’être dupe.