Biden range Talon, Buhari et Weah dans la catégorie des dictateurs invétérés
Le mardi 13 décembre démarre à Washington, le deuxième sommet États-Unis – Afrique. Pendant trois jours, le président américain Joe Biden aura a échangé avec les dirigeants africains, président comme premiers ministres, sur des sujets d’intérêts stratégiques. C’est surtout une occasion pour les dirigeants africains de montrer ou démontrer leur proximité avec les autorités américaines qui avant même la tenue du sommet élaborent une carte politique de chaque pays en fonction du dirigeant qui est à sa tête. Et en premier figure le niveau de respect des Droits de l’Homme et celui de la démocratie et des libertés individuelles.
Justement, on parle déjà de la corruption et du recul démocratique au Liberia et au Bénin, où les violations de la liberté religieuse et le nettoyage ethnique au Nigeria. Autrement dit, le Bénin, le Liberia et le Nigeria sont dans la catégorie des dictateurs invétérés. Et pour cause, ces dirigeants que Biden se refuserait à se laisser prendre en photo, pourraient à répondre de certains faits. Si les sénateurs américains et autres pourraient demander à Weah, par exemple, son absence de deux mois du Liberia au milieu d’une pénurie alimentaire et pourquoi il a renoncé à mettre en place un tribunal des crimes économiques comme l’exige la loi libérienne, le président béninois Patrice Talon sera secoué avec des questions sur l’emprisonnement de Madougou avec la même verve que celle avec laquelle ils s’affrontent dans leurs batailles partisanes.
Mieux, le glissement du Bénin antan exemple démocratique, vers l’autocratie soulevé par Le Washington Post, évoquant un récent rapport du Freedom House qui dit : « Le Bénin avait été parmi les démocraties les plus stables d’Afrique subsaharienne, mais le président Patrice Talon a commencé à utiliser le système judiciaire pour attaquer ses opposants politiques après son arrivée au pouvoir en 2016, et de nouvelles règles électorales et une répression contre ses opposants politiques lui ont permis de consolider son pouvoir en 2021. » Laisse entrevoir de jours difficiles ou un séjour difficile du président Talon au pays de l’Oncle Sam, surtout qu’on lui prête encore des intentions de modifier la constitution pour se permettre un troisième mandat.
Bref, rien ne peut être caché à la Maison-Blanche et au département d’État méticuleux sur ces détails. À la suite de Georges Weah et Patrice Talon vus comme de grands prédateurs des droits de l’homme et de la démocratie en Afrique, il y a aussi dans cette catégorie peu glorieuse, Buhari à qui on reproche sa terreur sur le peuple igbo ou la détention illégale de Nnamdi Kanu, l’un de leurs leaders les plus populaires de ce peuple.
À total, les dirigeants du Liberia, du Bénin et du Nigeria ont fort à faire au cours de ce deuxième sommet États-Unis – Afrique pour se défaire de cette image de dictateurs invétérés qu’on leur colle à la peau.