Au lendemain des législatives de janvier 2023, les opinions politiques varient d’un individu à un autre. Ce dimanche 29 janvier 2023 en direct sur Be Africa, l’ancien ambassadeur du Bénin près des États-Unis et le Mexique Omar Arouna a opiné sur la situation politique au Bénin surtout avec la présence du parti Les Démocrates au parlement 9ème législature.
D’emblée, l’ex-ambassadeur a exposé sa satisfaction du fait que ces élections se soient déroulées sans effusion de sang pour une première fois dans l’histoire du Bénin après les tensions de 2019.
Néanmoins, il trouve que les résultats proclamés par la Cour constitutionnelle, laissent à désirer. Pour lui, ce sont ‘’des résultats taillés sur mesure’’ qui contribuent et nourrissent l’autocratie de Patrice Talon. ‘’…les résultats-là ne reflètent pas la réalité des urnes… dans le laboratoire de la Cena et dans le laboratoire de la cour constitutionnelle, on ne peut même pas parler de résultats parce qu’on ne connaît pas les résultats’’. Il poursuit en disant que Les Démocrates ont été victimes d’une compromission ; ce qui leur a coûté les cheveux de la tête.
Ensuite, il a évoqué la question liée aux exilés et parallèlement celle liée aux détenus politiques. Il trouve indécent et crapuleux le comportement des membres et responsables du parti « Les Démocrates ». Pour l’ambassadeur, «Les Démocrates » ont été malins en se servant de ces deux facteurs pour avoir plus de voix afin de remporter ses élections. Les responsables de ce parti selon l’ambassadeur, auraient mieux fait de défendre de vives voix tel promis lors des campagnes électorales, la remise en liberté des prisonniers politiques et exiger également le retour des exilés.
La suppression des intérêts personnels n’est pas pour demain en République du Bénin, soutient-il. « Je n’ai aucun respect pour ces gens-là. Ils n’ont aucune intégrité. Et moi, ce que je respecte, c’est l’intégrité » a-t-il martelé.
Il a par ailleurs rassuré l’opinion publique qu’il ne s’acharne pas sur « Les Démocrates » mais qu’il les invite plutôt à donner priorité à l’intérêt collectif en commençant par l’exigence de la remise en liberté de ceux-là même qui ont commencé avec eux cette lutte et qui se retrouvent aujourd’hui en prison. ‘’L’intérêt personnel n’a de sens que dans l’intérêt général…’’ a-t-il laissé entendre.
Ulrich AHOVISSI