Première réaction face au drame de Dassa qui a coûté la vie à plusieurs de nos compatriotes, le Bénino-canadien Issa Richard Ouorou Boni ne s’est pas seulement contenté de présenter ses condoléances aux familles éplorées et condamner le gouvernement béninois pour ses légèretés dans la gestion de la sécurité routière. Il a fait sur le vif plusieurs propositions au pouvoir en place, en ces termes :
« Nous sollicitons des autorités compétentes et des décideurs que la décision d’une enquête soit prise sans délai et qu’elle soit menée avec le plus grand sérieux pour déterminer les causes de ce drame, situer les torts et que la justice réclame des dédommagements s’il y a lieu ». Puis il poursuit en ces termes : « concernant l’Etat, nous profitons de l’occasion pour relancer notre proposition pour une réforme du secteur des transports et principalement des transports publics.
Les compagnies de transport public et leurs matériels roulants doivent faire l’objet d’une plus grande attention de la part des services décentralisés du CNSR, qui doivent être dotés de mécanismes techniques de contrôle et de suivi ; sans oublier les formations du personnel. »
Pour finir, il fait le vœu que l’Etat béninois et son chef prennent, cette fois-ci, plus au sérieux, mieux que les fois précédentes, les pertes en vies humaines. Aussitôt, le Président Patrice Talon, en réponse à Richard Ouorou Boni, a dépêché sur les lieux les ministres chargés des Transports et de la Sécurité publique, avec la promesse que tout sera mis en œuvre pour que ces genres de situation ne se reproduisent plus chez nous.
Le peuple béninois ne demande pas plus. Face à toute sorte de situation, que l’opposition et le pouvoir se tiennent par la main pour aller de l’avant pour le bonheur de tout le monde. Et c’est dans la difficulté qu’on reconnaît ses meilleurs amis.
Sidick Bagoudou
