Depuis quelques jours, on note une augmentation du nombre des cas liés au Covid-19. Même si ce n’est pas encore criard comme dans certains pays occidentaux ou africains, les statistiques telles qu’elles se présentent donnent matière à réfléchir.
En effet, après la levée des cordons sanitaires et autres mesures prises par le gouvernement il y a quelques mois, les populations semblent banaliser le mal. Dans les discours, ce qui revient de plus en plus reste que le Covid-19 n’est que la maladie des blancs, un virus créé par eux pour contrôler le monde mais qui s’est retourné contre eux. Pour d’autres, la chaleur africaine suffit à elle seule pour détruire le vecteur de la maladie.
Du coup, les mesures barrières sont négligées pour le bonheur du virus qui lui continue de faire des victimes. Dans le Nord-Bénin, la situation en matière d’observance des gestes recommandées est dramatique. À part les manifestations publiques organisées par les structures déconcentrées de l’état, c’est la pagaille qu’on observe lors des évènements grands publics.
Pour les baptêmes, mariages et autres rencontres festives, la distanciation sociale d’un mètre n’est plus respectée entre les invités qui ne prennent même pas la peine de porter leurs masques. Dans beaucoup de coins, les dispositifs de lavage des mains ont disparu et même s’ils sont là, ils le sont pour la forme car on n’y trouve plus ni l’eau ni savon pour se laver les mains.
Dans le secteur du transport, la situation est encore plus grave. Si les promoteurs des grandes compagnies de transports font l’effort de respecter les consignes, les conducteurs des petits véhicules de transport quant à eux bafouent toutes les exigences. À cœur joie, ils se livrent à la surcharge pour le malheur des passagers exposés au risque.
Vu que le mal trouve dans ces déviances un terrain fertile pour sa propagation, il urge que les autorités redoublent d’ardeur dans la sensibilisation et surtout la répression.
Laurent YOVO