*(Cet homme mérite mieux pour le bonheur de notre pays)*
Certains de nos compatriotes croient ne pas pouvoir supporter le professeur Joseph Djogbénou pour son crime qui n’est rien d’autre que son engagement à ne pas se dédire, à supporter contre vents et marées, l’homme pour qui il a fait campagne en 2016 et qu’il continue de voir en modèle, Patrice Talon.
Ils ont peut-être raison d’avoir ce sentiment subjectif qui ne tient pas compte de la raison et des exigences d’un vrai développement de notre pays. Joseph Djogbénou est un homme de parole. On ne peut donc attendre de lui qu’il renie son maître tant que ce dernier reste sur les principes de gouvernance qui servent de charpente à leur deal de 2016 pour voir le Bénin amorcer un vrai développement en luttant contre la plupart de nos travers.
Ce Djogbénou-là devrait être enseigné dans nos universités et dans tous les foras de formation au profit de notre jeunesse. Et ce qu’il vient de faire hier montre si besoin en est encore de le prouver, qu’il est un homme d’État. Bien loin du politicien qui ne voit que les élections à venir.
Parvenu au sommet de la plus haute et prestigieuse institution juridique du pays, il lui donne un nouveau look et lui imprime la marque de la célérité et de la transparence dans la justice. Les audiences jadis secrètes ont été totalement démocratisées pour être publiques. Mais l’homme politique qui nourrit l’ambition de redonner à la politique ses lettres de noblesse, démissionne de la plus haute institution constitutionnelle. Il l’explique par sa soif de repartir à ses amours en s’illustrant dans l’arène politique où tous les coups sont permis.
Un risque qui lui a marché puisqu’il prend aussitôt un parti du président Talon, l’Up Le Renouveau qu’il conduit aux dernières législatives pour un succès inattendu de 53 députés contre 28 et 28 pour ses deux rivaux. Il était donc attendu pour faire la logique : prendre la tête du parlement.
Surprise! Le fils d’un simple conducteur de camion et d’une mère ménagère, démissionne de son poste de député. Il ne sera donc plus président de l’Assemblée nationale. Le double demissionnaire de la tête de la Cour constitutionnelle et aussi, certainement de la présidence de l’Assemblée où il était attendu, choisit le militantisme populaire. Il veut travailler sur le terrain pour d’autres victoires pour son parti et la cause de son idole, Patrice Talon.
Sauf si le président Talon pour le faire davantage travailler au profit du pays, le rappelle au gouvernement à un poste de ministre d’État, ou si lui-même se remet dans sa robe d’avocat, Joseph Djogbénou sera le premier Béninois qui aura décidé de tout quitter pour un chômage à la gloire du militantisme politique.
C’est une première. Djogbénou devient donc au Bénin et peut-être même dans le monde, une espèce en voie de disparition qu’il faudra très vite cloner pour la postérité. Vivement donc dans nos universités, un programme Joseph Djogbénou.
Aboubakar TAKOU