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Politique

Formation du bureau de l’Assemblée nationale 9ème législature : LA DEUXIÈME MORT DE BRUNO AMOUSSOU

(Qui conseille finalement le président de la République ?)

Le Couffo pleure. Il s’attendait à voir un de ses fils à la haute tribune de l’Assemblée nationale. Et pour avoir fait carton plein contre l’opposition dans ce département, il s’attendait à voir Gbénonchi, Adomanou ou les autres dans le bureau. Lalo est cité par tout le monde comme l’exemple du succès de la cause du président Talon dans cette élection qui a vu l’opposition participer en maître au débat électoral.

Surprise, ce fut la désolation. Les jeunes proches et poulains du patriarche Bruno Amoussou qui comptaient sur son leadership pour avoir ne serait-ce qu’une petite récompense, ont été déçus. Pour Amoussou, cela a été comme une tonne de honte à boire. Une désolation pour le vieux renard de Djakotomey qui, non seulement a mis la main dans la poche au profit de ses camarades et amis, mais aussi s’est jeté lui-même dans la danse pour ce résultat.

Sachant qu’il a été débarqué de la tête du parti à l’improviste, le patriarche croyait que son investissement malgré tout dans la campagne, allait pousser le chef de la mouvance à lui jeter un regard bienveillant en positionnant tout au moins un de ses proches. Car le contraire serait synonyme d’une inhumation politique forcée de sa personne.

Déjà qu’en dehors du ballon qu’ils jouent depuis l’avènement de la Rupture, ce département dont Amoussou reste le père incontestable, n’a rien eu en dehors du ministère du ballon.

Les cœurs après la formation de ce bureau, se sont brisés dans le Couffo. Le nom Talon ne sonne plus maintenant comme l’idole d’antan. Amoussou très fâché ne parle même plus. Il regarde seulement. Il soigne juste ses nerfs pour voir 2026. Il doit se demander sur quelle monture Talon transportera son candidat ici chez lui. Et quand Amoussou est fâché, le diable lui-même s’invite en étudiant avec un cahier de 500 pages pour prendre des notes. Le match quitte ainsi, le champ du championnat local pour se mettre au niveau de la ligue des champions.

Le risque que le président Talon mange son blé en herbe pour sa succession en 2026, est grand comme une maison.

Aboubakar TAKOU

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